Une vitrine sur des solutions novatrices intégrant du verre recyclé postconsommation.
Au cours des dernières années, la Société des alcools du Québec (SAQ) a résolument entrepris de loger à l’enseigne du développement durable. En témoignent notamment ses 17 succursales frappées du sceau LEED, en plus de celui qu’arbore son centre de distribution de Québec, ainsi que ses quelque 10 autres établissements d’affaires en attente d’une certification.
En 2015, elle poussait encore plus avant ses efforts avec la construction de sa succursale écoresponsable située au cœur du Marché Jean-Talon, à Montréal. Un projet dans la foulée duquel ont été appliquées plusieurs stratégies durables : structure de bois, mur solaire thermique, réduction de matériaux de finition, etc.
Mais ce qui distingue cette réalisation, c’est qu’elle constitue une véritable vitrine sur des solutions valorisant le verre issu de la collecte sélective. Plus particulièrement les dalles Régénérations de Gaudreau Environnement, constituées de verre et de sacs de plastique recyclés, ainsi que le pavé de Permacon intégrant de la poudre de verre recyclé pourvue de propriétés pouzzolaniques en remplacement d’une partie du ciment Portland.
Produit à l’usine de micronisation du verre de Tricentris, cet ajout cimentaire développé par la Chaire SAQ de valorisation du verre dans les matériaux de l’Université de Sherbrooke est aussi entré dans la composition d’un élément de mobilier urbain en béton haute performance : un banc circulaire fabriqué par Bétons Génial.
C’est ainsi que la fabrication des composantes du bâtiment et ses aménagements extérieurs contenant du verre recyclé ont permis l’équivalent de plus de 10 300 bouteilles, soit :
- 4 115 dans les dalles de béton intégrant de la poudre de verre ;
- 4 115 dans le pavé uni intégrant de la poudre de verre ;
- 1 625 dans les dalles écologiques – elles intègrent en outre 35 000 sacs de plastique recyclés ;
- 675 dans le paillis durable ;
- Et 80 dans le banc extérieur incorporant de la poudre de verre.
Il faut dire que c’est un projet qui se prêtait bien à l’intégration de telles solutions à la fois durables et innovatrices. La directrice du développement durable à la SAQ, Cédéanne Simard, explique : « Le bâtiment devait également servir pour la réception du compost et des matières recyclables générés par les occupants du marché. Aussi, la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal, notre bailleur, était ouverte à l’idée de s’engager dans une telle réalisation écoresponsable.
« Les astres étaient donc bien alignés, ajoute-t-elle tout de go, pour y mettre notamment en valeur des produits qui, développés au Québec, offrent désormais des débouchés intéressants à des matières résiduelles recyclées tel le verre postconsommation. »
Soulignons qu’outre la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal et la SAQ, l’équipe réunie autour de cette réalisation incluait notamment Archipel (architecture), Blondin Fortin et associés (génie électromécanique), SDK (génie structural) et Construction Anjalec.