CHRONIQUE DE BÂTIMENT DURABLE QUÉBEC
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Il existe actuellement près de 3000 écoles au Québec, dont cinq certifiées et plusieurs autres en voie de certification. Ces bâtiments doivent aujourd’hui servir d’exemples concrets de l’impact bénéfique du LEED dans les établissements scolaires.
En 2018, le réseau des commissions scolaires du Québec publiait son plus récent bilan énergétique. Ce document imposait à l’ensemble du parc immobilier institutionnel une réduction de ses émissions de GES de 37.5 % par rapport à 1990, et ce, d’ici 2030[1]. Trois ans plus tard, 344 projets visant à rendre les établissements d’enseignement écoresponsables ont été entamés dans l’ensemble de la province, représentant un potentiel de réduction des GES de 38 320 tonnes de CO2 équivalent[2]. Pourtant, malgré la pertinence de la certification LEED, seulement 18 de ces projets sont en processus de certification[3].
Depuis 2018, la documentation abonde en ce sens. Le guide « Exemplarité de l’état – l’efficacité énergétique des bâtiments institutionnels en neuf étapes » propose des solutions à intégrer à la conception des futurs projets de rénovation en électromécanique. Le « Guide de planification immobilière pour les établissements scolaires primaires » outille les Centres de services scolaires (CSS) afin qu’ils bâtissent des écoles adaptatives et évolutives, mettant l’élève au centre de la conception.
Si les CSS souhaitent assurer l’intégration des principes proposés par le gouvernement, ces documents, aussi pertinents soient-ils, doivent s’appuyer sur un processus de certification garantissant l’atteinte des objectifs établis initialement. Celui-ci garantit en effet le respect de l’ensemble des critères, grâce à l’évaluation de spécialistes externes. C’est en combinant les idées proposées et la certification LEED qu’il devient possible d’atteindre les cibles énergétiques de 2030 tout en favorisant la réussite scolaire, mission première des établissements d’enseignement.
Avantages de LEED pour les écoles
Des études démontrent la corrélation entre l’environnement bâti et la réussite scolaire des jeunes de niveau primaire, et ce, indépendamment de leur milieu social[4]. Ces études mettent en lumière l’importance de l’attention portée à la qualité des environnements intérieurs. Par exemple, l’acoustique, la qualité de l’éclairage, la qualité de l’air, le confort thermique et l’approche biophilique sont des variables ayant un impact direct sur l’apprentissage. Comme la certification LEED aborde ces différents concepts au moyen de préalables et de crédits, il devient d’autant plus pertinent de développer les projets d’établissements scolaires autour de ceux-ci.
Un parc immobilier vieillissant
En 2021, alors que le parc immobilier des CSS est vieillissant, des investissements massifs se font dans leurs établissements. Cette vague de changement constitue une opportunité unique d’investir maintenant pour assurer un environnement bâti sain et durable qui durera plus de 50 ans. À l’instar de l’Alberta, qui oblige la certification LEED de ses établissements scolaires ayant un budget de plus de 2,5 millions, le Québec doit se doter de politiques pour que les bâtiments rénovés ou construits aujourd’hui répondent aux besoins de demain. On entend souvent qu’une école, c’est l’avenir entre quatre murs; il est donc important, en tant que société, que ces murs soient en tête de nos priorités.