CHRONIQUE DE BÂTIMENT DURABLE QUÉBEC
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À la suite d’une longue période d’attente, le dernier Code du bâtiment, en lien avec le Code national de l’énergie du bâtiment 2015 adapté pour le Québec entré en vigueur le 27 décembre 2021, tente de relever le défi écologique.
Le nouveau point de mire est maintenant orienté vers les cibles gouvernementales dans la lutte contre les changements climatiques inscrites au Plan d’action 2013-2020 et la Politique énergétique 2030. La réduction de l’empreinte carbonique est mise de l’avant et le gouvernement intensifie ses exigences chaque année. Les avantages, qui rassemblent la réduction des gaz à effet de serre, le confort des résidents et la réduction des couts d’énergie, sont tous de bons points de mobilisation pour mettre en place des solutions efficaces.
Cette nouvelle réglementation soulève un nouveau défi sur les chantiers de construction : s’adapter de façon rapide et évolutive. La transition vers la mise à jour de décembre a certainement causé quelques difficultés, était remplie d’inquiétudes et a parfois porté un dur coup aux budgets. Cependant, le monde de la construction a une impressionnante capacité à s’ajuster rapidement et l’a démontré avec succès. Une multitude de nouvelles idées suscitent l’utilisation de matériaux de remplacement. On s’affaire à mettre de nouvelles procédures d’installation en place et à former adéquatement les équipes de travail.
Cela étant dit, ces changements ne sont pas sans impacts dans un marché conservateur reconnu pour sa stabilité. Le marché des matériaux, en outre, doit de nouveau faire face à de grands défis. Le fait que les stocks soient déjà très bas à cause de la pandémie, qui semble interminable, n’allège certainement pas la tâche. Or, plusieurs entreprises se tournent vers des produits québécois, qui sont accessibles et, souvent, plus écologiques que leurs équivalents étrangers, offrant ainsi un avantage lors de l’analyse du cycle de vie du bâtiment.
On met entre autres l’accent sur l’amélioration de l’efficacité des ponts thermiques qui devra être évaluée non seulement sur le chantier, mais aussi en amont pour déterminer les produits et les assemblages qui permettront d’atteindre les nouvelles cibles de manière optimale. Il est possible d’avoir recours à de nouveaux produits non priorisés dans le passé et à de nouvelles méthodes d’installation afin d’atteindre le but recherché. Ainsi, le prix perdra quelque peu en importance et la performance sera la composante décisive.
On retrouve déjà des solutions réelles, notamment pour contrer la perte d’énergie inhérente aux systèmes de chauffage, de ventilation, de conditionnement d’air et autres. Cette récupération permettra une consommation plus responsable dans tous les bâtiments.
De plus, les avancées technologiques des dernières années facilitent la transition vers des bâtiments intelligents. Ces derniers jumellent plusieurs aspects intéressants permettant entre autres de moduler l’éclairage afin de n’utiliser que le strict nécessaire. Nous devrions d’ailleurs privilégier des appareils d’éclairage dernier cri puisqu’ils permettent de maintenir les performances, tout en opérant à consommation réduite. C’est exactement le type de solutions durables avec très peu d’entretien dont nous avons besoin pour stimuler l’adhésion du grand public!
La performance de l’assemblage final de nos bâtiments est maintenant sous la loupe : il nous faut réduire la consommation énergétique, tout en améliorant l’expérience du consommateur. Grâce à la stabilité accrue de la température, le confort intérieur sera amélioré. On subira une majoration des couts à l’achat de ces matériaux plus adaptés à notre environnement climatique. En contrepartie, le meilleur contrôle permettra une réduction de la consommation d’énergie et donc, des économies substantielles à long terme. Tout cela sans oublier l’avantage très alléchant de la valeur de revente majorée en raison des efforts réalisés pour bonifier l’efficacité du parc immobilier.
Source : Régie du bâtiment du Québec
*Josée Comeau est directrice des ventes chez Signé Hurtubise et bénévole au comité des communications de Bâtiment durable Québec.