The High Line

Le projet

Nom : The High Line

Propriétaire : City of New York

Catégorie : institutionnelle

Type de projet : rénovation majeure

Achèvement des travaux : une première section a été achevée en 2009 ; une deuxième, en 2011 ; et une troisième section est en cours de construction.

Coût : 152 millions de dollars US

Le site

Localisation : centre-ville

Adresse: dans l’axe nord-sud, de Gansevoort à West 34^th Street

L’aménagement

Superficie au sol : 27 000 mètres carrés

Usage : The High Line est un parc linéaire en hauteur aménagé sur une ancienne ligne de tram aérien tombée en désuétude depuis 1980. Il est situé du côté ouest de l’île de Manhattan. The High Line a reçu 3,7 millions de visiteurs en 2011 et est l’hôte de nombreux spectacles, événements et activités socio-culturelles.

Les particularités

Mesurant 2,4 km de long, The High Line peut se targuer d’être « le plus long toit vert du monde » puisqu’en plus de son aspect récréatif, il contribue à la rétention des eaux de pluie (jusqu’à 80 %), remédie à l’effet d’îlot de chaleur et fournit de l’ombre, de l’oxygène ainsi qu’un habitat pour les insectes et les oiseaux.

Les aspects environnementaux

Aménagement écologique du site

• La High Line revalorise une structure existante vouée à la démolition, mais dont la valeur patrimoniale et esthétique est importante.
• Le parc linéaire surplombe le Meatpacking District, un quartier de Manhattan en pleine revitalisation qui a énormément bénéficié de cette restauration et de l’affluence générée par le nouveau parc.
• Comme le parc est situé dans un quartier très densément peuplé, on peut facilement y accéder à pied, en transport en commun et dès l’été 2012 avec les vélos en libre circulation Citybikes.
• Le parc est accessible aux poussettes et aux personnes en fauteuil roulant grâce à quatre ascenseurs situés le long du circuit.
• La sélection des plantes a été inspirée par la végétation qui poussait librement sur la High Line pendant les 25 ans où la structure est demeurée inutilisée.
• Les  graminées, vivaces, arbres et arbustes ont été choisis pour leur rusticité et leur potentiel ornemental, avec une préférence pour les espèces indigènes. La moitié des plantes sont originaires de l’Amérique du Nord et 30 % du nord-est américain.
• Selon le type de plate-bande, il peut y avoir entre 18 po et 36 po de terreau.
• L’équipe d’horticulture n’utilise aucun pesticide. Pour enrichir le sol, elle utilise une préparation maison naturelle comprenant du « jus de compost », un fertilisant à base de poisson, et des ingrédients voués à stimuler l’activité bactériologique comme de la farine ou de la mélasse.
• L’administration du parc a une politique d’achat durable pour le papier et le matériel d’entretien, tous les produits de nettoyage sont certifiés Green Seal.
• L’utilisation de sels de déglaçage est réduite au minimum grâce au déneigement et au déglaçage manuel. Le sel est substitué autant que possible par des produits non toxiques pour les végétaux.
• La High Line est un nouvel espace vert sur le territoire fortement minéralisé de Manhattan. On y observe plusieurs types d’oiseaux et d’insectes.

Énergie et atmosphère

• L’éclairage du parc est à base de DELs et la luminosité est orientée vers le bas de manière à ne pas contribuer à la pollution lumineuse et à ne pas nuire aux occupants des bâtiments en hauteur.

Matériaux et ressources

• Afin de rendre l’endroit sécuritaire pour le public, la rénovation de l’ancienne ligne de tram aérien a nécessité un dégarnissage complet de la structure incluant l’enlèvement de gravier, de débris, de terre, de végétaux et d’une couche de béton superficielle ainsi que la peinture originale contenant du plomb.
• Les rails ont été conservés et plusieurs sections ont été intégrées par la suite aux aménagements.
• Une fois les réparations effectuées sur la structure de béton et d’acier et le tout imperméabilisé, l’assemblage suivant a été installé : panneau de drainage perforé ; gravier ; membrane géotextile ; couche de terre inerte à base d’argile ; couche de terre organique riche en nutriments ; paillis pour la rétention d’eau et la prévention de l’érosion.
• Tous les matériaux ont été sélectionnés en fonction de leur durée de vie de manière à réduire au maximum la nécessité de mettre au rebut et remplacer du matériel.
• Le bois utilisé dans les aménagements et le mobilier urbain est l’Ipé, d’origine tropicale, mais certifié FSC et réputé pour sa durabilité – jusqu’à 100 ans.

Gestion efficace de l’eau

• Le design de la surface pavée, constituée de sections de béton avec de larges joints ouverts, a été pensé spécifiquement en fonction de la réduction du ruissellement et de l’acheminement des eaux de pluie vers les plates-bandes.
• L’emplacement des drains pluviaux en profondeur, sous les plates bandes, maximise la circulation dans celles-ci et capte seulement l’excédent.
• Bien que les espèces aient été sélectionnées pour leur résistance à la sécheresse, les aménagements paysagers peuvent être arrosés à la main au besoin. Un système goutte à goutte est aussi utilisé pendant la période d’implantation des jeunes pousses dans certaines sections.
• La fontaine située sur la terrasse Diller-Von Furstenberg utilise un système de circulation de l’eau en circuit fermé.

Le processus de réalisation

Les deux sections de la High Line transformées en parc à ce jour ont fait l’objet d’un don fait à la Ville de New York par la compagnie CSX Transportation. Cette dernière a annoncé en août 2012 la cession de la troisième section, qui comprend une ancienne gare de triage. En 1999, alors qu’il était question de démolir la structure en mauvais état, deux résidents du quartier, Joshua David et Robert Hammond ont fondé l’organisme à but non lucratif Friends of the High Line dans le but de préserver et valoriser la structure en partenariat avec l’administration Bloomberg. La construction a débuté en 2006. La première section du parc est devenue accessible au public en juin 2009 et la deuxième en juin 2011.
Le parc est aujourd’hui sous la juridiction du Department of Parks & Recreation de New York et Friends of the High Line contribue près de 70 % du financement nécessaire à l’exploitation du parc et à son entretien.

Les embûches

Après que la High Line ait été sauvegardée de la démolition, une étude environnementale a démontré que la conservation pour un usage récréatif nécessitait de tout dégarnir jusqu’à la structure de béton et d’acier, ce qui a encouru des coûts supplémentaires.

L’équipe de projet

• Propriétaire : City of New York
• Architecte de paysage : James Corner Field Operations / Diller Scofidio + Renfro / Piet Oudolf
• Génie électromécanique : Buro Happold
• Génie structural et civil : Buro Happold / Robert Silman Associates
• Construction : Bovis Lend Lease

Information additionnelle

• Site Internet du bâtiment : http://www.thehighline.org
• Possibilité de visiter le bâtiment : ouvert au public toute l’année