L’édifice de la CSD à Victoriaville

Lorsqu’est venu le temps de se doter de nouveaux bureaux régionaux à Victoriaville, la Centrale des Syndicats Démocratiques (CSD) visait un double objectif : réduire les coûts énergétiques et veiller au bien-être de ses occupants, tant permanents qu'occasionnels.

L'une des premières décisions prises lors de la conception du petit bâtiment de 300 mètres carrés fut d’y intégrer, de manière architecturale, un mur solaire de type SolarWall pour permettre de préchauffer par rayonnement solaire l’air circulant à l’arrière d’un revêtement métallique. Et, ainsi, de réduire grandement les besoins en chauffage.

Cette installation est mise en valeur par son volume cubique qui se détache du corps principal du bâtiment et par la couleur noire de son parement. Ce cube marque fortement le volume de la salle de formation à laquelle s’identifieront les membres utilisateurs. Le bâtiment se caractérise par la simplicité de ses volumes et de ses lignes qui met plutôt en valeur l’aménagement paysager.

Une évaluation précise des besoins du client a permis la construction d’un bâtiment d’une échelle minimale, et donc une bonification de 25 % de l’espacement aménagé exigé par la municipalité. L’utilisation d’une membrane de toiture de couleur blanche et d’un gravier de couleur pâle (provenant d’une carrière locale) pour le stationnement extérieur, permet d’augmenter la réflectance et ainsi d’empêcher la création d’un îlot de chaleur émanant du bâtiment et du site.

La création d’un stationnement de pierre concassée en surface et d’un bassin de captation permet la percolation des eaux de pluie et ainsi de réduire, voir annuler, le déversement d’eau dans le système d’égout pluvial de la ville. L’aménagement paysager du site a de plus été conçu sans système d’irrigation permanent avec l’utilisation de végétaux indigènes peu envahissants et d’un mélange de trèfle blanc – en remplacement de la pelouse – résistant à la sécheresse et nécessitant peu d’entretien.

L’utilisation d’un système de ventilation à débit variable, dont l’air est préchauffé par temps frais par le mur solaire, et une gestion efficace de l’éclairage naturel et artificiel permettent de réduire d’environ 27 % la consommation énergétique du bâtiment.

L’utilisation de matériaux, dont plus de 40 % de la matière première est extraite régionalement, plus de 42 % de fabrication locale et plus de 7,5 % de matériaux à contenu recyclé (structure d’affichage et parement en acier, tapis, tuiles acoustiques, panneaux de particules du mobilier intégré, isolant, etc.) favorise une gestion écologique des ressources.

La qualité de l’air intérieur, en plus d’avoir été testée à deux reprises (pendant la construction et avant l’occupation des locaux) est assurée par l’utilisation de tapis, adhésifs et produits d’étanchéité ne générant pas d’émanation de COV. Le bâtiment est de plus pourvu d’une généreuse fenestration avec ouvrants sur tout son périmètre assurant à chacun des occupants une vue sur l’extérieur, un éclairage et une ventilation naturelle.

Finalement, les systèmes de contrôle du chauffage et de l’éclairage artificiel sont répartis de manière individuelle dans chacun des locaux en permettant une meilleure gestion par les utilisateurs.

La réalisation de ce projet écologique, qui s’est articulée autour d’un design intégré, aura requis un investissement de 605 000 dollars. Le bâtiment, situé au 66 du boulevard Labbé Sud, a été livré en 2006.

Source : Atelier 4^e Niveau