Le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) remettait à l’École de technologie supérieure, ce 9 avril, la certification LEED-NC Platine obtenue pour la phase 4 des résidences étudiantes de l’institution montréalais. Il s’agit à ce jour du plus grand bâtiment à atteindre ce niveau de certification au Québec.
Livré à l’automne 2012, au terme de 18 mois de travaux et d’un investissement de 31,5 millions de dollars, ce bâtiment offre 286 logements de type studio et trois et demi aux étudiants et professeurs invités de l’ÉTS. Sa conception visait l’intégration avec les installations de la phase voisines des résidences, de même qu’à apporter une touche de modernité à l’ensemble. Et elle s’est articulée autour de l’optimisation des espaces verts, de la performance énergétique et environnementale ainsi que du confort des occupants.
Le bâtiment montre une consommation énergétique de 63,3 % inférieure à celle du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments (CMNÉB). De multiples mesures ont été déployées pour atteindre cette performance exemplaire, dont l’utilisation d’un récupérateur de chaleur à cassettes ainsi qu’un système de contrôle centralisé des équipements électromécaniques, des systèmes CVCA et de l’éclairage.
La mesure la plus novatrice et distinctive du projet réside dans l’utilisation des surplus d’énergie dans la boucle géothermique du bâtiment voisin (résidences phase 3) pour préchauffer l’air et l’eau chaude domestique du bâtiment. Cet apport de chaleur est rendu possible grâce à une technologie de thermopompe au CO2 hautement efficace dont l’utilisation s’accompagne de surcroît d’une réduction des impacts environnementaux. Globalement, ces mesures permettent une réduction de 59 % des coûts énergétiques par rapport au CMNÉB.
Le design de la nouvelle résidence étudiante, un bâtiment de grande densité s’élevant au cœur de Griffintown, inclut plusieurs mesures permettant de réduire son empreinte environnementale :>
- l'aménagement du site ne requiert pas d’irrigation, maximise les espaces verts et réduit les îlots de chaleur;
- l'aménagement paysager est composé de plantes indigènes nécessitant moins d'arrosage;
- l'utilisation d’une membrane de polymère blanche sur le toit ainsi que des revêtements de sol à haut indice de réflectance solaire (IRS) réduisent la formation d’îlots de chaleur;
- l'installation d'équipements de rétention des eaux usées permet de retenir les contaminants et de réduire la charge envoyée aux égouts;
- des équipements sanitaires à faible débit réduisent la consommation d’eau potable;
- des panneaux de béton préfabriqués provenant d’un fournisseur québécois constituent l’enveloppe extérieure, réduisant ainsi les émissions de contaminants lors de la construction et du transport;
- la moitié du bois utilisé pour la construction est certifié FSC et 75 % des résidus de construction ont été détournés vers un centre de tri;
- une fenestration à double vitrage avec argon low-e maximise la lumière naturelle et optimise les gains solaires;
- le système de ventilation permet de récupérer la chaleur de l'air évacué. Les peintures, adhésifs, revêtements de sol et produits d’étanchéité utilisés sont à faibles émissions de composés organiques volatils (COV).
Pour renseigner les occupants et les visiteurs sur les éléments écologiques du bâtiment, un programme éducatif novateur en matière de durabilité a été développé. Des panneaux installés aux endroits stratégiques du bâtiment renseignent les résidents et suggèrent des gestes concrets pour contribuer à la réduction des impacts.
Outre l’ÉTS, l’équipe de projet réunissait Régis Côté et associés (architecture, design d’intérieur et consultation LEED), LBHA – aujourd’hui Gbi (génie électromécanique), Pasquin St-Jean et associés (génie structural), Roche – maintenant Norda Stelo (génie civil) et Decarel (construction).
Source : École de technologie supérieure
Consultez la fiche de la phase 4 des résidences étudiantes de l’ÉTS sur la Projets verts – La vitrine de l’architecture durable au Québec.
