Par Marc-Antoine Côté
Hydro-Québec investit peu à peu le créneau de la production d’énergie photovoltaïque (PV), comme en témoigne un projet de parc solaire de 100 mégawatts figurant dans ses cartons.
Bien que les perspectives du marché québécois de l’énergie solaire ne soient pas aussi reluisantes qu’aux États-Unis, la situation pourrait être appelée à évoluer d’ici le début de la prochaine décennie. C’est pourquoi la société d’État compte se familiariser davantage avec la technologie photovoltaïque.
« On veut bien comprendre la technologie pour être prêts face à une éventuelle hausse de popularité [de l’énergie solaire PV] au Québec », indique le porte-parole d’Hydro-Québec, Marc-Antoine Pouliot.
Le nombre d’autoproducteurs solaires, soit les résidences qui produisent une partie de leur énergie avec des installations PV, est encore minime au sein de la province. Un total de 150 autoproducteurs injectent présentement leur surplus d’énergie dans le réseau d’Hydro-Québec, un chiffre qui se situe à des milles du portrait américain, mais qui serait susceptible de décupler rapidement.
« Ce [le solaire photovoltaïque] n’est pas encore rentable au Québec, observe Marc-Antoine Pouliot, mais peut-être que d’ici 2025 le nombre [d’autoproducteurs] va augmenter et que ça va le devenir. »
Les efforts d’Hydro-Québec en matière d’énergie renouvelable ne se limitent pas qu’à la filière solaire. Ils sont également mis au profit de recherches effectuées sur ses 22 réseaux autonomes destinés à l’implantation éventuelle d’autres solutions durables.
L’une des priorités les plus immédiates semble cependant l’appropriation de la technologie solaire PV. La fin de l’année 2017 aura d’ailleurs été témoin des premiers pas de la société d’État en cette direction.
Les 80 panneaux photovoltaïques installés à Quaqtaq, au Nunavik, font actuellement figure de laboratoire, et ceux qui s’ajouteront éventuellement au décor du sud du Québec, dans la foulée de la réalisation d’un parc de 100 mégawatts, contribueront sensiblement à la même mission. L’emplacement où ces derniers seront implantés reste à déterminer, mais il semble que le projet se divisera en plusieurs phases, la première atteignant les 10 mégawatts.
C’est à travers ce genre de projet qu’Hydro-Québec compte accrôitre son savoir-faire par rapport à cette technologie solaire et, ainsi, développer des solutions qui lui permettront d’affronter les nouvelles réalités qui se pointent à l’horizon. Comme le fait remarquer Marc-Antoine Pouliot, « l’énergie solaire est en déploiement à l’échelle mondiale », et ça représente l’une des nombreuses raisons qui forcent ce nouveau virage. Plusieurs options sont étudiées par Hydro-Québec quant à la façon de l’aborder, mais l’intérêt pour ce marché se trouve bien présent.