Par Rénald Fortier
Fruit de la transformation durable d’un bâtiment industriel d’une autre époque, l’Édifice Wilder se pose aujourd’hui comme le nouveau haut lieu de la danse au cœur du Quartier des spectacles de Montréal.
L’immeuble réunit désormais en un même lieu Les Grands Ballets canadiens de Montréal, l’École de danse contemporaine de Montréal, Tangente et l’Agora de la danse. En plus de loger les bureaux montréalais du ministère de la Culture et des Communications et du Conseil des arts et des lettres.
Pilotée par la Société québécoise des infrastructures (SQI), la réalisation de ce projet briguant une certification LEED-NC, niveau Argent, aura requis un investissement de quelque 104 millions de dollars. Outre la réhabilitation de l’édifice datant de 1918, elle incluait un agrandissement permettant de porter la superficie totale des lieux à 22 300 mètres carrés.
Les travaux, menés en gérance de construction par Pomerleau, sont achevés depuis peu. Ils avaient été enclenchés au printemps 2014.
Stratégies durables
Au nombre des stratégies particulières préconisées par les concepteurs du projet pour propulser le Wilder dans l’ère du bâtiment durable figure notamment l’ajout d’une nouvelle peau (mur rideau) sur la façade existante, rue Balmoral. En plus de contribuer à l’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment, elle sert également de support de diffusion pour la retransmission d’images captées lors d’événements spéciaux.
D’un autre côté, un système de planchers surélevés permet d’optimiser la ventilation et la climatisation des espaces administratifs, de même qu’une intégration efficace des systèmes de distribution électrique d’éclairage et de protection incendie.
Le recours à une enveloppe translucide/isolante dans la nouvelle construction logeant les studios de danse et d’entraînement permet en outre de baigner les espaces de lumière naturelle, tout en offrant une bonne performance sur le plan de la résistance.
Parmi les autres mesures écoresponsables dignes de mentions, soulignons l’aménagement d’une toiture végétalisée, l’utilisation d’éléments de bois récupérés pour différents usages (revêtements de plancher, murs…), la décontamination du site et l’intégration d’exigences durables au bail de location pour les aménagements des locataires.
Outre la SQI et Pomerleau, les principaux acteurs associés à cette réalisation étaient les suivants : Lapointe Magne + Ædifica, architecture et encadrement écologique/LEED; SNC-Lavalin/Bouthillette Parizeau, génie électromécanique; SDK/NCK, génie structural et civil; Gesco, protection incendie; Delsan-AIM, démolition, phase 1; CFG Construction, démolition, phase 2; et Trizart Alliance, scénographie.
Source : SQI/Ædifica
