Par Léa Méthé
Dans un horizon de 5 à 10 ans, la dernière phase de construction du projet Bois-Franc, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, produira un milieu bâti compact et mixte reliant les développements existants au secteur de la gare.
Inspiré par le nouvel urbanisme et l’approche TOD (transit-oriented development), le quartier comprend une mixité de résidences, commerces et services qui se déploient dans une grille de rues compacte, marchable et accessible par les transports collectifs.
« De plus en plus de projets se réclament de ces concepts, mais Bois-Franc est un quartier mature qui se distingue depuis 24 ans en mettant de l’avant des principes d’urbanisme novateurs », dit Nicolas Galardo, directeur des ventes et du marketing pour le Groupe Montclair. L’entreprise Bombardier avait initié en 1994 le développement résidentiel du terrain de l’ancienne usine Canadair. L’avionneur a passé le flambeau en 2007 à Développements Bois-Franc, un consortium formé du Groupe Montclair et de Sotramont.
« Nous cherchons à créer des milieux complets qui favorisent la vie familiale, l’accès aux loisirs et à la vie communautaire, dit Nicolas Galardo. Les parcs et les lacs sont des éléments clés de la qualité de vie. » En effet, 31 % du territoire est occupé par des espaces publics aménagés et végétalisés ainsi que par deux plans d’eau qui servent également de bassins de rétention pour les eaux de surface. Une douzaine de terrains de jeux et placettes structurent les unités de voisinage.
En phase avec la nouvelle réglementation de l’arrondissement, tous les toits seront surmontés de membranes à indice de réflectance élevé de couleur blanche ou gris clair afin de contribuer à réduire le phénomène des ilots de chaleur. Dans le même esprit, l’IGA local s’approvisionne en produits maraîchers à même son potager bio aménagé en toiture.
Un véritable milieu de vie
Milieu de vie complet, Bois-Franc comporte deux pôles commerciaux. La Grande Place est située au cœur du site et Faubourg Bois-Franc, un ensemble mixte résidentiel et commercial, est actuellement en construction du côté sud du boulevard Henri-Bourassa. À terme, le quartier comptera 152 000 pieds carrés d’espaces commerciaux situés à cinq minutes de marche ou moins de toutes les portes.
Pour limiter l’impact visuel de la voiture et favoriser les déplacements actifs, tous les stationnements sont aménagés en souterrains. Nicolas Galardo soutient par ailleurs qu’il est possible de vivre sans voiture à Bois-Franc. À preuve, l’un des premiers bâtiments de la nouvelle phase, l’immeuble de condominiums WR, comporte un ratio de 0,8 stationnement par porte et toutes les unités ont trouvé preneur. Les promoteurs se réjouissent de l’arrivée du REM et du prolongement éventuel du métro vers la gare Bois-Franc.
« À la demande des acheteurs, la dernière phase comporte des habitations de plus grande superficie, dit Nicolas Galardo. Les phases précédentes étaient plutôt conservatrices sur le plan architectural alors que les nouvelles constructions présentent des lignes plus contemporaines, avec des toits plats et une fenestration abondante. » Une servitude d’aspect exige l’utilisation prédominante de brique rouge, de pierre grise et de cadrages de fenêtres noirs, ce qui impose une continuité dans le style des bâtiments.
Cible LEED
La dernière phase de développement de Bois-Franc comprend la construction de près de 2000 habitations. Les constructeurs Groupe Montclair et Sotramont proposent une variété de formules de condos, maisons de ville et maisons de villes superposées. Tous les immeubles en copropriété sont conçus en vue d’obtenir une certification LEED V4 de niveau argent. Le constructeur Sotramont, qui arbore fièrement le titre LEED Power Builder, vise notamment le niveau Platine pour l’ensemble TOD Maisons Urbaines comptant 40 unités.
Les produits immobiliers proposés dans le nouveau secteur de Bois-Franc comme dans l’existant se situent dans le haut de gamme. Douze pour cent de la superficie a toutefois a été réservée pour construire des logements destinés aux ménages à revenus modestes. Cet ensemble, toujours à l’étape de planification, s’élèvera le long du boulevard Marcel-Laurin, près de l’angle Henri-Bourassa. Lorsque les constructeurs auront complété les derniers immeubles et que les pelles mécaniques quitteront le site pour de bon, Bois-Franc comptera 8000 logements.