Un système de récupération et de valorisation des eaux de pluie adapté aux bâtiments institutionnels, commerciaux et industriels.
En 2011, Éconeau entreprend la mise en marché de systèmes servant à récupérer et à valoriser l’eau de pluie s’écoulant de la toiture des bâtiments. L’idée avait commencé à germer trois ans plus tôt alors que les fondateurs de cette entreprise de Québec, Marie-Claude Chevrette et son père Claude, avaient été confrontés à un sérieux problème d’approvisionnement en eau potable.
« Nous avons manqué d'eau au chalet familial parce que le puits artésien ne fournissait pas, relate Marie-Claude Chevrette, la présidente. Nous devions donc trouver une solution et récupérer l'eau de pluie nous apparaissait comme la meilleure option. Nous avons installé trois prototypes différents, basés sur ce qui se faisait en Australie et en Europe, afin de cibler celui qui était le mieux adapté aux conditions climatiques du Québec. »
Les systèmes commercialisés par Éconeau permettent de récupérer l’eau de pluie du toit des bâtiments et de la stocker dans un réservoir. Elle est ensuite pompée et filtrée afin de servir à des usages ne nécessitant pas d'eau potable, comme l’alimentation des toilettes et l’arrosage extérieur pour ne citer que ces exemples. Un système de circulation assure le renouvellement de l’eau pour éviter la prolifération de bactéries.
Au fil de ses premières années d’activité, l’entreprise familiale s’est principalement concentrée sur le développement du marché résidentiel avec des systèmes comportant des réservoirs hors terre pouvant emmagasiner 900, 1 300 ou 1 570 litres d’eau. Ou des réservoirs souterrains d’une capacité oscillant entre 1 800 et 9 000 litres.
En 2014, elle a toutefois décidé d’élargir ses horizons au secteur du bâtiment institutionnel, commercial et industriel en introduisant sur le marché des réservoirs pouvant recueillir entre 15 000 et 45 000 litres d’eau pluviale. Et c’est ainsi qu’elle a depuis été appelée à participer à des réalisations durables telles le Pavillon universitaire Alouette, à Sept-Îles, et le nouvel édifice de bureaux de STGM, à Québec.
De fabrication québécoise, ces réservoirs de grande capacité sont assemblés en usine par section de 5 000 litres. Constitués de polyéthylène de grade alimentaire roto moulé, ils sont recyclables à 100 %. Comme ils sont enfouis sous terre, tout comme peuvent l’être les chambres de filtration, seule la station de pompage doit être installée dans une chambre mécanique.
« Nous offrons plus d'une trentaine de modèles de réservoirs et adaptons nos systèmes en fonction des besoins de nos clients, précise Marie-Claude Chevrette. Des caractéristiques comme la superficie et la forme du toit, l'usage du bâtiment, le nombre d'utilisateurs et la pluviométrie doivent être prises en considération afin d'offrir la meilleure option. »
Pour la présidente d’Éconeau, il ne fait pas de doute que la récupération de l’eau pluviale est une pratique qui est appelée à prendre de l’ampleur au cours des prochaines années. Non seulement parce qu’elle permet de réduire le gaspillage d’eau potable, mais aussi le volume d’eaux de ruissellement qui serait autrement directement rejeté à l’égout.
La nouvelle gamme de réservoirs de grande capacité d’Éconeau fut l’un des cinq Coups de cœur retenus parmi les nouveautés présentées à l’exposition bâtiment Contech de Québec à l’automne 2014. Elle s’est aussi élevée au rang des finalistes de la catégorie Technologies et produits innovateurs – Bâtiment ICI lors de la dernière édition du concours des Trophées Contech Innovation et Développement durable.