Équipe de rédaction
L'ouverture officielle de l'édifice de Moisson Montréal, complètement mis à niveau sur le plan énergétique, a eu lieu mardi soir. Dans le cadre d'une soirée portes ouvertes organisée par la Coalition énergie et construction durable (CECD), instigatrice du projet, les différents intervenants qui y ont contribué étaient alors réunis pour démontrer les résultats de ce grand projet bénévole.
Rappelons que ce projet visait, d’une part, à améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment de Moisson Montréal, construit il y a près de 60 ans. D’autre part, ces travaux de rénovation constituent un projet réel permettant à la CECD de faire la démonstration de la rentabilité et de la faisabilité d’une démarche de mise à niveau éconergétique réalisée dans une optique de développement durable.
Amorcée en 2006, cette initiative utilisant les méthodes du cycle de vie et de la conception intégrée s'est terminée à l'hiver 2010. La valeur du projet équivaut à 5 millions $ en salaires et honoraires et en matériaux. Près de 300 entreprises et experts de toutes les disciplines (architectes, ingénieurs, conseillers en besoins énergétiques, entrepreneurs spécialisés, fabricants, distributeurs de matériaux), provenant des quatre coins du Québec, ont mis à profit leurs talents de façon bénévole pour la réussite d’un projet pilote unique.
La soirée du 17 mai 2011 a permis aux intervenants impliqués de confirmer qu’un tel projet est possible sans technologie particulière, simplement à partir des mesures et des éléments existants déjà dans le bâtiment. Tout en faisant visiter les lieux, les chefs de sections avaient ainsi l’occasion de préciser l’ingéniosité des mesures apportées, notamment par la réutilisation et la récupération d’un maximum d’éléments présents au départ.
Une aventure complexe
Le principal défi de ce projet, selon les participants, a été son aspect bénévole. Les nombreuses sollicitations auprès des manufacturiers et des entrepreneurs, ainsi que la coordination des disponibilités des entreprises, fournissant gracieusement main-d’œuvre ou matériaux, ont demandé temps et énergie aux chefs de projets. Toutefois, une fois mobilisés, les participants ayant acceptés d’embarquer dans cette aventure se sont avérés si motivés par la vocation humanitaire des travaux qu’ils offraient souvent davantage de temps que prévu.
Conséquence de l’aspect bénévole, ce projet a été étalé sur une période de cinq ans, de la conception à l’exécution complète des travaux, contrairement à environ neuf mois dans un contexte habituel. Malgré l’épuisement occasionnel, les chefs de sections sont unanimes : le plaisir de travailler ensemble dans un même objectif, la détermination de chacun et la célébration solidaire de chaque petite victoire ont stimulé l’équipe jour après jour.
C’est sans compter un autre aspect particulier de cette aventure, celui d’avoir réuni, au-delà de la concurrence, les compétences et les expertises de différents corps de métiers de l’industrie vers une réussite commune. Selon les experts rencontrés mardi soir, les échanges entre disciplines et les points de vue partagés entre elles, ont permis à chacun de faire de nouveaux apprentissages, tout en conservant une fierté palpable de leur accomplissement commun.
Un véritable travail d’équipe
Cette soirée visait également à remercier ces nombreux bénévoles ayant participé au projet. Ainsi, une lithographie du peintre Régent Bilodeau a été remise à chacun d'eux à cette occasion.
La concrétisation de ce projet pilote n’aurait pas eu lieu sans la participation de milliers de travailleurs et la coordination des chefs de sections suivants...