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Lancement de l’initiative Construction bas carbone avec le bois

5 février 2025

Par Laetitia Arnaud-Sicari

Créer une « coalition » qui mobilisera les professionnels de la construction et les donneurs d’ouvrage vers la décarbonation de l’industrie par le bois. Voici l’objectif derrière l’initiative Construction bas carbone avec le bois (CBCB), lancée par le Centre d'expertise sur la construction commerciale en bois (Cecobois), à Montréal, le 5 février.

Devant près de 250 personnes, l’initiative a été dévoilée dans le cadre de la 2e édition du Forum construction bas carbone et biosourcée, organisé par Cecobois, qui s’est déroulé au Centre Mont-Royal.

La CBCB a été présentée, à tour de rôle, par Jean-François Béland, sous-ministre associé aux Forêts, Louis Poliquin, directeur de Cecobois, et Jean-Francois Samray, président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec.

Les professionnels du milieu du bâtiment ainsi que les donneurs d’ouvrage issus du municipal, qui souhaiteront prendre part à cette initiative, devront s’engager vers la sobriété carbone. Comment? En réduisant le carbone intrinsèque des bâtiments avec le bois.

« On a préparé un guide pour les adhérents. Ils devront s’engager à des principes. On suggère aussi des types d’engagement ou de mesure qu’ils peuvent prendre », précise Louis Poliquin, en entrevue.

Ledit guide sera disponible sur le site construirebascarbone.com, qui a également été révélé lors du lancement.

Un balado Décarboner un bâtiment à la fois, qui porte sur les enjeux liés au carbone intrinsèque des bâtiments, un répertoire de projets bas carbone et de la documentation pour les professionnels et les donneurs d’ouvrage s’y trouveront entre autres.

Jean-François Béland, sous-ministre associé aux Forêts, Jean-Francois Samray, président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière au Québec et Louis Poliquin, directeur de Cecobois figurent sur l'image. Crédit : Laetitia Arnaud-Sicari

Par rapport aux types de mesures qui pourront être adoptées, les professionnels « peuvent aller jusqu’à former leur personnel sur le carbone intrinsèque, contribuer à la banque de données qui sera développée ou même s’établir des cibles de réduction (de GES) par un plan d’action », illustre M. Poliquin.

La base de données mentionnée par le directeur de Cecobois servira à documenter l’empreinte carbone moyenne des bâtiments. Elle sera rendue publique en 2025, indique-t-il.

Pour les donneurs d’ouvrage municipaux, « ce qu’on souhaite faire dès le début est de créer une cohorte de municipalités prêtes à prendre des engagements dans leurs bâtiments, en visant la réduction du carbone intrinsèque avec le bois et en se fixant des cibles, puis de documenter l’empreinte carbone », explique M. Poliquin.

Cecobois apportera son soutien aux professionnels qui s’inscriront à l’initiative CBCB, en utilisant l’outil GESTIMAT, qui permet d’estimer les émissions de GES provenant des matériaux.

Les orientations stratégiques de l’initiative CBCB ont été appuyées par un comité aviseur composé d’architectes et d’ingénieurs. Guillaume Drouin Chartier (Groupe A/Annexe U), Laurianne Erhel (WSP), Annie Gosselin (Groupe Genius), Guylaine Lafortune (Coarchitecture), Shawn Kennedy (ASPECT Engineering), Vadim Siegel (ABCP) et Bruno Verge (Boon Architecture) le formaient.

CBCB s’inscrit aussi dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030. Le gouvernement du Québec soutiendra Cecobois en lui octroyant un montant de 1,2 million de dollars, une somme issue de la Politique d’intégration du bois dans la construction, dont le but est d’augmenter l’utilisation du bois dans la construction.

Source : Cecobois