Par Louise Legault
Apparu aux États-Unis suite à la crise immobilière de 2008, le phénomène de la mini-maison (tiny house) gagne peu à peu le Canada et maintenant le Québec. On parle ici d’habitations de moins de 1 000 pieds carrés.
La simplicité volontaire poussée à l'extrême, donc, car il faut comprendre que les biens matériels contenus dans ces maisons à l'aménagement très astucieux sont aussi limités.
Les tenants du concept parlent d'un style de vie, libérant de surcroît, car ils n'ont pas à payer d'importante hypothèque. La mini-maison pourrait apporter une solution à bien des maux : accès à la propriété, endettement, environnement, surconsommation… Elle semble tout indiquée pour les jeunes propriétaires, mais aussi les jeunes retraités. Aux États-Unis, elle participe même à la lutte contre l'itinérance.
Ensemble
résidentiel
Au Canada, la mini-maison
se bute à la réglementation municipale. Solution préconisée par l'entreprise
d'économie sociale Habitat Multi Générations (HMG) : l'ensemble résidentiel. « Les
municipalités en perte de population y voient une façon de revitaliser leur
milieu et de retenir les personnes âgées », explique Pierre Perreault, directeur
des communications à Habitat Multi Générations (HMG).
Lantier, dans les Laurentides, a relevé le défi et un premier projet de mini-maisons, Les Hameaux de la Source, géré par HMG, s'élabore en son sein. Il s'agit d'un P3D (projet de développement domiciliaire durable), où les propriétaires peuvent mettre en commun leurs ressources pour aménager une serre, un poulailler ou une forêt nourricière dans un esprit d'autonomie alimentaire.
Suite au succès du projet, HMG organise à Lantier du 24 au 26 juillet un premier Festival des mini-maisons qui réunira fabricants, fournisseurs, conférenciers et curieux. « Ce sera le moment de prendre le pouls du mouvement », note le directeur. Plus de 1 000 personnes y sont attendues.