La société canadienne Deep Sky a annoncé la construction d’un premier centre consacré à l'innovation et à la commercialisation de solutions d'élimination du carbone en Alberta, et fait le point sur ses projets au Québec.
Situé à Innisfail, le Deep Sky Labs visera à accélérer le développement de solutions d'élimination du CO2 dans l’air de façon abordable, écoénergétique et évolutive, afin de produire des crédits de carbone de haute qualité. Cette installation unique, conçue en partenariat avec le cabinet d'ingénierie BBA, sera opérationnelle cet hiver et aura la capacité de capter 3 000 tonnes de CO2 par an, qui seront transportées par camion jusqu'à un puits de carbone géré par Bison Low Carbon Ventures, au nord d'Edmonton.
Le labo, indépendant sur le plan technologique, permettra de tester simultanément différents concepts de captage direct du CO2 dans l'air (DAC). Huit technologies DAC de pointe y seront déployées, avec des instruments normalisés pour collecter des données opérationnelles. Elles y seront testées et optimisées pour fonctionner toute l'année dans le climat canadien, puis validées avant d'être déployées à l'échelle commerciale. Le logiciel de Deep Sky suivra et comparera toutes les données afin d'accélérer la recherche et le développement des partenaires technologiques et du secteur dans son ensemble
Des études au Québec
Deep Sky réalise par ailleurs des progrès dans ses projets au Québec, notamment en menant des études préliminaires sur le potentiel géologique de stockage du carbone à Bécancour et à Thetford Mines. L’entreprise travaille en partenariat avec la société québécoise Geostack et avec des scientifiques de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) pour réaliser l'étude de préfaisabilité des terrains de la Société du Parc industriel et portuaire de Bécancour et de terrains avoisinants, afin de préciser son potentiel pour le stockage de CO2.
Une étude préliminaire semblable est en cours dans la région de Thetford Mines. Deep Sky vise à utiliser un processus appelé minéralisation in situ, où le CO2 est injecté dans des roches souterraines réactives au CO2, le convertissant ainsi en roche.
Si les études de faisabilité démontrent que la géologie de ces deux municipalités est propice au stockage du carbone, des installations pourraient y être bâties, avec des possibilités d'expansion dans d'autres régions du Québec.
Source : Deep Sky