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Fenestration : vers des technologies évoluées

Coup d’œil sur de nouvelles technologies d’avant-garde qui se profilent peu à peu dans le domaine de la fenestration. 

Par Rénald Fortier 

Tirer pleinement profit de la fenestration

L’univers de la fenestration est en constante évolution. À telle enseigne que la recherche  est aujourd’hui en voie de mener au développement de systèmes toujours plus performants non seulement sur le plan éconergétique, mais aussi sur celui du confort des usagers des bâtiments. Au premier chef en permettant d’y réduire les gains de chaleur, ou à l’inverse d’en bénéficier, tout en y optimisant l’apport de luminosité naturelle.   

Jean-Michel Dussault, président de Veridis Solutions, est bien placé pour en parler. Spécialiste en efficacité énergétique de l’enveloppe du bâtiment, il a analysé en long et en large l’avancement et la performance de systèmes de produits de fenestration à opacité variable au moment de faire sa maîtrise et son doctorat en génie mécanique à l’Université Laval. 

Et pour lui, il ne fait pas de doute qu’il s’agit là de solutions qui sont appelées à faire leur nid sur le marché à plus ou moins brève échéance. « Il s’agit de systèmes de fenestration pourvus de vitrage intelligent, dit-il. Ce sont des technologies qui existent, mais dont l’installation n’est pas encore monnaie courante, notamment en raison de leur coût. » 

Il souligne que dans la communauté scientifique, la définition globalement acceptée pour les fenêtres intelligentes correspond aux technologies de vitrage qui peuvent moduler leurs propriétés optiques, afin de gérer efficacement les gains solaires et la lumière visible pour diminuer les coûts liés à la consommation énergétique, tout en considérant le confort des occupants. 

Parmi les solutions de fenestration intelligentes figurent les technologies thermochromique, photochromique et électrochromique, tout comme celles à cristaux liquides et de type Suspended particle device

« Les fenêtres intelligentes, observe Jean-Michel Dussault, se présentent comme des technologies extrêmement prometteuses de par leur capacité à s’adapter aux exigences des bâtiments, de même qu’aux conditions climatiques auxquelles les bâtiments sont exposés. Par exemple, elles proposent des valeurs de transmission visible élevées à l’état clair dans le but d’offrir le plus de lumière naturelle et/ou maximiser les gains solaires en situation de chauffage. 

« D’un autre côté, poursuit-il du même souffle, ce même genre de technologies est en mesure de s’opacifier jusqu’à un état opaque ne laissant passer pratiquement aucun gain solaire afin de minimiser les charges de climatisation. Les états d’opacité intermédiaires peuvent servir à offrir le meilleur compromis entre l’apport en lumière naturelle et les charges de chauffage/climatisation/éclairage artificiel selon les conditions climatiques et l’occupation du bâtiment. » 

Le spécialiste de l’enveloppe du bâtiment indique que d’autres solutions de fenestration évoluées doivent également être considérées. Comme le vitrage sous vide, l’aérogel – produit solide à l’aspect translucide affichant une conductivité thermique extrêmement faible – ou le vitrage photovoltaïque pour ne souligner que celles-là. 

« Il s’agit, conclut-il, de différents autres types de technologies prometteuses qui pourraient potentiellement être combinées entre elles afin de tirer profit des avantages respectifs de chacune, par exemple pour en arriver à des vitrages électrochromiques sous vide. »