La Section du Québec du Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) tenait en début de semaine un sommet sous le thème L'évolution des toitures végétalisées au Québec. Organisé par le Groupe de travail sur les toitures végétalisées (GTTV) de l’organisme, l'événement a réuni quelque 150 participants ; il s'agissait d'une première, que l'on entend répéter annuellement pour marquer l'évolution de cette pratique.
Montréal accuse un certain retard en la matière, notamment par rapport à Toronto, qui compte maintenant quelque 2 millions de pieds carrés de surfaces végétalisées sur ses toits. « Des villes comme Toronto ont appuyé la croissance de cette industrie grâce à diverses mesures incitatives », a souligné Steven Peck, président et fondateur de Green Roofs for Healthy Cities, un organisme qui représente l'industrie nord-américaine des toits et murs végétalisés.
« Elles ont reconnu les nombreux avantages tant publics que privés qu'offrent ces infrastructures », a-t-il ajouté. GRHC fait des études et des recherches afin de quantifier les avantages de ces systèmes et de faire avancer la pratique.
La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a profité de l'occasion pour dévoiler un nouveau guide de conception intitulé Critères techniques visant la construction de toits végétalisés. « L'intégration d'un toit vert dans un projet nécessitait jusqu'à maintenant une demande de mesures équivalentes, un processus lourd et qui en rebutait plusieurs, a expliqué Claire Bélanger, architecte à la RBQ. En suivant les critères que nous avons élaborés, la demande ne sera plus requise. »
La RBQ s'est principalement appuyée sur la norme torontoise, mais aussi sur nombre de normes ANSI et ASTM pertinentes. La RBQ se préoccupe notamment de la propagation des flammes et de la lutte contre l’incendie, de même que du soulèvement sous l'effet du vent.
Le GTTV a aussi annoncé la création d'une Bourse de recherche sur les toitures végétalisées pour les étudiants de 2e et 3e cycles, d'une valeur de 2 000 dollars.
Par Louise Legault