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Repenser la cinquième façade du cadre bâti

22 mai 2014

Le collectif Roofscape.org du programme de recherche Ignis Mutat Res en partenariat avec la Ville de Montréal, organisait la semaine dernière le forum Les toits urbains : Stratégies et politiques de transition pour un aménagement écologique et viable des toits. Pour l'événement, plus de 75 professionnels du domaine de l'architecture, de l'urbanisme, de l'ingénierie, de la géographie et de la biologie, entre autres, étaient présents afin de mettre en commun leurs expertises et échanger dans le but de se doter d'outils communs en matière de toits urbains. L'aménagement de la cinquième façade permet au toit de devenir un élément-clé dans la réduction de l'empreinte énergétique, hydrique et écologique d'un bâtiment et ainsi atténuer les impacts environnementaux.

Le forum organisé par le collectif Roofscape.org en partenariat avec la Ville de Montréal, a permis la mise en commun d'expertises très diversifiés en matière d'aménagement de toits verts.

Le forum s'est articulé autour de quatre grandes questions : Pourquoi repenser l'architecture des toits et l'aménagement de ces espaces urbains ? Quels sont les contraintes à lever et les risques à maîtriser pour reconfigurer les toits ? Comment favoriser le dialogue et la concertation entre les principaux acteurs ? Comment connaître l'état de la cinquième façade urbaine de Montréal ?

Étaient ensuite appelés à y répondre les différents groupes de travail, formés de professionnels. Parmi les principaux thèmes abordés par les participants notons la réglementation mésadaptée et complexe ; la réduction importante des coûts énergétiques ; l'identification des outils en place et les interventions, notamment l'importante implication du milieu communautaire et l'agriculture urbaine.

À Montréal, on observe depuis quelques années un essor de l'agriculture urbaine, qu'il s'agisse de formes à but social, commercial ou pédagogique. Les toits offrent l'espace nécessaire à cette culture urbaine. Avec des projets novateurs comme les fermes Lufa ou encore le Palais Culti-Vert du Palais des congrès, Montréal fait preuve de leadership en la matière. Après Montréal ville aux cent clochés, à quand Montréal ville aux cent toits nourriciers ?  

Au sein de la métropole, les toits couvrent plus de 17 % des surfaces horizontales de la ville. Dans un contexte de densification des villes, visant à freiner l’étalement urbain, à atténuer les problèmes de transport et d’énergie tout en améliorant la qualité de vie, la mise en valeur des toits offre un nouveau terrain d’intervention pour de nouveaux paysages urbains.

http://roofscape.org