LEED pour le noyau et enveloppe : Place Telus
Un ancien bâtiment industriel recyclé en un édifice de bureaux logeant à l’enseigne du bâtiment durable : la Place Telus, à Québec.
Par Rénald Fortier
- Saluer l’excellence en bâtiment durable
- LEED pour les nouvelles constructions et rénovations majeures : la Maison du développement durable
- LEED pour l’aménagement intérieur des espaces commerciaux : Le Windsor
- LEED pour le noyau et enveloppe : Place Telus
- LEED pour les bâtiments existants : la Maison de l’OACI
- Habitations LEED : Cohabitat Québec
- Création architecturale : le centre de découverte du Mont-Tremblant
- Toit vert : le centre de transport Stinson
- Toit vert : le Planétarium Rio Tinto Alcan
- Toit vert : l’Abbaye Val-Notre-Dame
- Innovation I Produits et matériaux : Tricentris
- Municipalité : Arrondissement de Saint-Laurent
- Promoteur vert : la Société québécoise des infrastructures
- Leadership individuel : André Cazelais
- Responsabilité sociale des entreprises et organismes : la Société de transport de Montréal
À l’automne 2008, la Société du 300 Saint-Paul s’engage dans la revitalisation d’un ancien centre de tri de Postes Canada situé dans le secteur du Vieux-Port de Québec. Le projet de l’ordre de 15 millions de dollars vise à convertir ce bâtiment désaffecté qui ne paie pas de mine, c’est le moins que l’on puisse dire, en un édifice de bureaux locatifs de catégorie AAA.
Cette transformation extrême, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, s’inscrit dans le cadre d’une véritable démarche de développement durable. À tel enseigne que le bâtiment de 160 000 pieds carrés, répartis sur six étages hors sol, obtiendra une certification LEED pour le noyau et l’enveloppe, niveau Or, en 2014.
L’écologisation de cet immeuble désormais désigné sous l’appellation Place Telus, du nom de son principal locataire, s’accompagne notamment de la décontamination du site, de l’utilisation de matériaux de construction à contenu recyclé et provenant de fournisseurs locaux, du détournement de l’enfouissement de la majorité des débris de démolition et de l’installation d’une membrane de toiture blanche.
Des appareils de plomberie à faible débit y sont également installés et concourent à une réduction substantielle de la consommation en eau potable du bâtiment – près de 50 % par rapport à une construction standard comparable.
Conçu au premier chef pour valoriser le confort des usagers, le projet se traduit également par l’agrandissement des ouvertures aux étages afin d’apporter un maximum de lumière naturelle et de transparence aux espaces de travail. La structure particulière des étages, d’une hauteur de 23 pieds, permet également la mise en place d’un système de ventilation par déplacement en y surélevant le plancher.
L’optimisation énergétique du 300 de la rue Saint-Paul, dont Groupe Mach est aujourd’hui propriétaire et gestionnaire, est loin d’être en reste. C’est pourquoi son enveloppe est dégarnie de l’intérieur afin d’en rehausser l’isolation et l’étanchéité et que sont installés des détecteurs de présence et de luminosité ainsi que des sondes de CO2, entre autres interventions permettant d’y réduire la consommation énergétique de 44 % par rapport à la référence du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments.
Propriétaire au moment de la réalisation du projet [l’immeuble est devenu la propriété de Groupe Mach en 2013] : La Société du 300 Saint-Paul
Architecture et consultation LEED : ABCP architecture, en collaboration avec Claude Guy architecte
Génie électromécanique : BPR – aujourd’hui Tetra Tech
Génie structural et civil : Laplante Saucier Groupe Conseil
Gérance de construction : Pomerleau
- Travail architectural notable [remise en valeur d’un bâtiment autrefois peu esthétique]
- Transport actif favorisé [accès à une piste cyclable et à la Gare du Palais]
- Contribution significative à la revitalisation du quartier