La Ville de Montréal dévoilait, cette semaine, son Programme particulier d'urbanisme pour le Quartier des gares à l'ouest du centre-ville.
Conscient que les grandes artères sont dominées par un aménagement qui favorise les déplacements automobiles au détriment des déplacements actifs et des transports en commun, le comité exécutif a décidé de mettre l'accent sur cinq objectifs se rapportant à l'aménagement du domaine public.
Ceux-ci se déclinent de la façon suivante :
- améliorer le domaine public afin de le rendre plus accueillant ;
- faire du Quartier un milieu de vie urbain attrayant pour les résidents, les travailleurs, les étudiants, les entreprises et les visiteurs ;
- favoriser un achalandage accru du réseau piétonnier protégé, du métro et des gares ;
- augmenter la présence végétale, sous forme d’espaces verts et de verdissement en bordure de rues ;
- mettre en valeur les viaducs afin d’en favoriser l’usage piéton.
Accentuer les déplacements actifs
Le PPU est donc l'occasion d'encourager les déplacements actifs, soit par une meilleure connectivité et une sécurisation du réseau cyclable, des trottoirs plus larges et conviviaux, des intersections plus sécuritaires et accessibles, une augmentation des stations Bixi et des supports à vélos (autant publics que privés). La Ville souhaite également que le privé fasse sa part en aménagement des douches et des casiers pour les employés désirant se rendre au travail en vélo.
Favoriser l'autopartage
L'autopartage permet à plusieurs ménages de se partager une voiture et ainsi utiliser beaucoup moins de cases de stationnement privées ou publiques. Le PPU favorise la réservation d’espaces sur le domaine public et, par réglementation, dans les stationnements privés. On se rabat encore sur le privé pour faire la promotion de l’autopartage par les promoteurs.
Gestion de l'offre de stationnement
La Ville souhaite diminuer l'offre de stationnement en surface en construisant des bâtiments ou des espaces publics sur ceux-ci. La diminution de l'offre de stationnement hors rue enlèverait 770 places et on implanterait alors un système de partage des espaces pour des utilisations complémentaires.
Favoriser le covoiturage
Afin de développer cette culture, le PPU prévoit des espaces de stationnement pour les travailleurs qui font du covoiturage et veut faire la promotion du service électronique de covoiturage de l’AMT.
Inciter à l’utilisation du transport collectif
L’utilisation du transport collectif est le moyen qui permet le plus d’atténuer la congestion routière. Cependant, plusieurs des initiatives proposées, même si elles sont souhaitables, sont souvent d'instances supérieures (gouvernement provincial ou fédéral) ou des compagnies de transport. Si l’amélioration du confort, l’amélioration de la fréquence, la fiabilité du service (respect des horaires), la réduction du nombre de correspondances pour les usagers, l’implantation d’un système de transport guidé efficace et rapide sur le pont Champlain et la fourniture de cartes mensuelles par les employeurs sont souhaitables, ils ne relèvent pas de l'arrondissement ou de la ville. L’implantation de mesures prioritaires pour les autobus (ex. : voies réservées, feux prioritaires) est le seul facteur que peut contrôler le PPU. De plus, on n'adresse pas la saturation des terminus d'autobus du centre-ville qui débordent en heure de pointe.
Un verdissement plus que bienvenu
Plus de 2,3 hectares de surfaces non construites devraient être réservées pour l'aménagement du parc Ville-Marie, soit une superficie équivalant au Square Dorchester et à la Place Du Canada au coin des rues Peel et du boulevard René-Lévesque. De plus, le maintien du jardin communautaire et de l’aire d’exercice canin existants est priorisé. Le PPU souhaite également la plantation d'arbres aux abords de la plupart des rues et sentiers du secteur.
Le PPU complet est disponible sur le site de la Ville de Montréal en PDF.
Source : Ville de Montréal
