C’est à l’enseigne du développement durable que le vaste complexe résidentiel Le Seville verra le jour au centre-ville de Montréal, au cours des quatre prochaines années, à un coût évalué à plus de 100 millions de dollars.
La réalisation de ce projet se traduira par la construction de quatre immeubles – deux de 11 étages et deux autres s’élevant sur sept et 20 niveaux – totalisant 36 325 mètres carrés. Elle sera pilotée par Développement immobilier Seville, un partenariat entre Prével et Claridge.
Le complexe prendra forme du côté nord de la rue Sainte-Catherine, entre les rues Chomedey et Lambert-Closse, à l’est de l’ancien Forum. Il inclura 450 unités d’habitation en copropriété ainsi que 2 751 mètres carrés de locaux commerciaux au rez-de-chaussée.
Des travaux de démolition et de préparation du site ont été enclenchés plus tôt en juin aux fins de la construction d’un premier édifice de 11 étages, laquelle doit être entreprise l’automne prochain en vue d’une livraison au printemps 2012.
Le futur complexe intégrera de nombreuses mesures écologiques, tant sur le plan de l’aménagement du site (augmentation de la densité, présence de végétaux dans les cours et sur les toits…) que sur ceux de la gestion de l’eau (appareils sanitaires à faible débit, récupération de l’eau de pluie…), des matériaux et des ressources (récupération et recyclage des déchets de construction, finis intérieurs à faible émission de COV…) et de l’énergie (systèmes d’ascenseur à faible consommation énergétique, isolation thermique élevée…).
Le projet ne sera pas enregistré en vue d’une certification LEED. C’est que Développement immobilier Seville, selon sa porte-parole Annie Paré, vise un projet abordable où une grande quantité des copropriétés seront vendues sous les 200 000 dollars.
« Nous ne voulons pas empêcher nos clients, qui sont souvent des premiers acheteurs, d’accéder à la propriété parce que nous avons pris la décision de viser une certification LEED, indique-t-elle. Dans tous les groupes de discussion que nous avons tenus, nos clients nous ont clairement exprimé leur désir d’encourager le développement durable, mais également leur incapacité à payer plus de 1 000 ou 2 000 dollars pour cette cause. »
Soulignons que la conception relèvera de Prével. L’architecture du complexe et l’architecture du paysage porteront la signature de Cardinal Hardy, tandis que le génie électromécanique sera du ressort du LBHA. Genivar verra pour sa part à l’ingénierie de structure.