Marie-Noëlle Deblois
La première édition du festival Bellastock.QC, baptisée Re-Shack, s’est déroulée la fin de semaine dernière au sein de l'arrondissement du Sud-Ouest. Une centaine de personnes ont participé à l'événement.
Pendant quatre jours, les participants étaient conviés à revaloriser des rebuts de construction en bois pour bâtir un village éphémère, village où ils allaient devoir vivre durant le festival. Espace conférence, bar, restaurants et douches, tout a été construit afin de rendre cet ancien site industriel habitable.
Repenser l'environnement bâti
Étant donné les différentes contraintes, la pertinence du festival Bellastock ne repose pas tant sur les qualités esthétiques des réalisations mais plutôt sur l'expérience. « Il s’agit plutôt d’un exercice pratique et collectif visant à interroger les processus qui font l’environnement bâti d’aujourd’hui. […]Le festival est un laboratoire géant, à ciel ouvert, où sont réalisés et ʺ testés ʺ des prototypes de construction à échelle 1:1 », explique Louis Destombes, cofondateur de Bellastock.QC.
Selon les organisateurs, l’interdiction d’enfouir les rebuts de bois au Québec, effective à partir de janvier 2014, soulève la question du devenir de ces déchets et les techniques de réemploi s'y rattachant. L'événement cherche aussi à permettre la collaboration entre les différentes organisations, les entreprises et les associations locales qui participent au développement du territoire et au recyclage des ressources. Ainsi, les matériaux utilisés ont été empruntés à différents écocentres de la région de Montréal. Toujours dans une perspective de développement durable, le mobilier a été donné à l'arrondissement du Sud-Ouest pour ensuite être réutilisé par les citoyens.
Devant le succès de sa première édition, la version québécoise du festival pourrait bien revenir l'an prochain. Entre-temps, l'organisme organise une série d'événements ponctuels tout au long de l'année, afin de poursuivre la promotion de la revalorisation des matériaux de construction.
