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Accroître le recours à la préfabrication au Québec et à l’étranger

23 février 2016

Par Léa Méthé Myrand

À l’occasion du colloque Vision 2030, les entreprises québécoises de bâtiments préfabriqués ont exprimé l’intention de se positionner comme chefs de file mondiaux et d’accroître la valeur des exportations de 254 millions à 3 milliards de dollars en 2030.

 

L’évènement tenu à Québec, les 17 et 18 janvier, réunissait l’industrie de la préfabrication et ses partenaires pour développer une stratégie visant à maximiser l’utilisation de la préfabrication au Québec et à l’étranger.

 

Le colloque 2030 réunissait l'industrie québécoise du bâtiment préfabriqué et ses partenaires

 

Avec près de 100 millions de personnes dans un rayon de 1 000 km de la ville de Québec, le nord-est américain constitue le premier marché d’exportation des fabricants québécois, qui peuvent profiter des transports terrestres pour acheminer des modules complets destinés à l’assemblage sur le site. L’opportunité à saisir réside aujourd’hui dans la forte croissance des constructions multifamiliales aux États-Unis.

Outre-mer, c’est le marché chinois qu’on s’efforce de conquérir. « La Chine importe énormément de 2X4 canadiens provenant principalement de l’ouest du pays, dit Daniel Laprise, président de Maisons Laprise et coprésident de Vision 2030. On compte plutôt y livrer des produits de bois québécois à valeur ajoutée. »

Les panneaux et composantes peuvent notamment être intégrés à la production d’immeubles d’habitations multifamiliales préfabriqués, dont certains de plus de 1 000 unités, qui sont monnaie courante en Chine. « En s’associant ensemble, indique Daniel Laprise, les fabricants québécois peuvent constituer la plus grosse usine du Canada et livrer des projets d’envergure. »

Solution écologique

Pour lui, ériger localement à l’aide d’éléments préfabriqués québécois comporte plusieurs avantages. En effet, le bois québécois est un substitut économique et écologique aux matériaux plus couramment utilisés ailleurs. « L’utilisation du bois aboutit sur une empreinte carbone réduite, dit-il. De plus, les procédés de préfabrication permettent de documenter avec précision l’impact environnemental de la production. »

Par ailleurs, la préfabrication permet une gestion optimale des ressources. Les chutes sont réutilisées dans la fabrication d’autres composantes et intégrées au produit fini contrairement à la construction in situ où elles sont généralement jetées ou brûlées. Chez Maisons Laprise, par exemple, on se félicite de générer moins de 2 % de pertes sur l’ensemble des matériaux.

Pour multiplier par 12 le volume d’exportations en 15 ans, Vision 2030 propose de créer des partenariats afin d’assurer une présence locale dans les marchés étrangers prioritaires. Il importe par ailleurs de proposer des produits clés en main ainsi que des solutions de financement. Enfin, les organisateurs du colloque invitent les partenaires à envisager le développement d’un ou deux « fleurons québécois » auxquels se rattachera l’ensemble de l’industrie.