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Le nouvel urbanisme se place à contrecourant de la Charte d’Athènes. Cette dernière, en partie inspirée des travaux de Le Corbusier, séparait la ville par fonction ou par zones. Elle laissait également une grande place à l’automobile. Ce mouvement a influencé plusieurs reconstructions de villes détruites lors de la Seconde Guerre mondiale, par la création de grands ensembles mono fonctionnels. En Europe, il existe de nombreux exemples de cette typologie d’urbanisme, avec de larges boulevards et des tours d’habitations de 10 à 20 étages séparés d’une zone commerciale et d’une zone de travail. La ville est découpée en zones fonctionnelles : travail, vie, loisir, le tout relié par l’automobile.

Le nouvel urbanisme, qui a émergé dans les années 80, va à l’encontre des principes des grands ensembles, notamment en favorisant une densité, une échelle d’aménagement et un rapport entre le bâti et les vides plus favorables aux piétons et aux cyclistes. Ce mouvement a notamment pour objectif de réhumaniser l’espace urbain, en le rendant plus diversifié, avec des quartiers et des bâtiments dont la forme, la superficie, le style et les couleurs varient. Le nouvel urbanisme cherche également à faire vivre ensemble les différentes populations sociales qui peuplent une ville. Plusieurs critères d’aménagement sont édictés : des centres-villes, parcs, écoles et commerces accessibles à pieds, des constructions non recluses et alignées en façade, une offre résidentielle diversifiée, un réseau de transports divers et dense pour véhicules (automobile et transport en commun), cyclistes et piétons et, notamment, une place plus importante pour la végétation.