Lorsqu’un volume est chauffé, la quantité d’énergie transmise à l’air ambiant (sous forme de chaleur) est fonction de la différence de température entre l’émetteur et la température ambiante, mais aussi de la surface d’échange de chaleur. En effet, plus la surface d’échange est importante, plus il y aura de transfert de chaleur. De même, plus la différence de température entre l’émetteur et la température ambiante est grande, plus le transfert de chaleur sera important.
Pour chauffer un bâtiment, deux solutions sont communément utilisées. La solution la plus répandue consiste à utiliser des émetteurs de petites dimensions, chauffés à haute température, c’est le cas des plinthes électriques ou des radiateurs conventionnels par exemple. Une solution alternative est d’avoir des émetteurs de plus grande dimension, chauffés à une température moins importante (60 °C au maximum), c’est le cas des planchers radiants hydroniques par exemple. C’est le principe du chauffage basse température.
En théorie, dans les deux solutions envisagées, les quantités d’énergie consommées et diffusées sont les mêmes. Néanmoins, en raison de la plus grande température du fluide caloporteur, les pertes de chaleur dans le réseau de distribution sont plus importantes dans le cas d’un chauffage haute température. En plus de ces disparités, ce qui diffère principalement entre les deux méthodes, c’est le mode de production de la chaleur. Le chauffage basse température permet l’utilisation d’appareils comme les thermopompes ou les chaudières à condensation qui sont très efficaces à basse température (jusqu’à 300% d’efficacité). Ces systèmes permettent de réaliser des économies d’énergie. De plus, un chauffage basse température diffuse une chaleur uniformément répartie, plus agréable à l’usage. Enfin, adéquatement dimensionné, il évite l’arrêt et le redémarrage constant des appareils de chauffage, ce qui consomme de l’énergie et peu entrainé une sensation d’inconfort.
Il s’agit donc d’un système de chauffage économe, efficace et confortable.