Ce terme désigne un béton dont l’apparence a été modifiée par l’ajout d’une matrice dans le coffrage ou d’adjuvant dans sa composition. La mise en œuvre d’un tel matériau date de 1869 avec les premières réalisations de François Coignet qui brevète cette « pierre artificielle ». À l’époque, il utilise des coffrages en bois afin de réaliser des éléments d’habillage très décoratif sur un pont.
Peu à peu avec la rationalisation et l’industrialisation de la construction, l’architecture moderne a éliminé certains éléments d’habillage comme les gouttes d’eau, les corniches. Cette rationalisation a entrainé la mise en œuvre d’un béton d’aspect brut et froid. Afin de réhabiliter ce matériau, de nombreux architectes et plasticiens ont travaillé de concert afin d’améliorer le rendu final.
Ils ont ainsi déterminé quatre angles de travail principaux afin de réaliser un béton architectural : la forme, la texture, la couleur et l’aspect. La surface du béton est structurée et façonnée à l’aide d’un coffrage et son aspect et sa couleur son modifiés à l’aide d’adjuvant.
C’est désormais un matériau de plus en plus utilisé dans la finition de bâtiment, mais aussi en habillage sur des ouvrages de génie civil ou pour la réalisation d’espace urbain ou paysager.