Vous souhaitez créer dès aujourd’hui un écoquartier de demain? Hydro-Québec peut vous aider grâce à son programme de soutien aux projets de développement urbain durable (DUD).
Conditions d’admissibilité
Exigences du volet Optimisation de la consommation d’énergie des bâtiments
Ce programme s’adresse aux promoteurs immobiliers, aux constructeurs et aux municipalités qui veulent réaliser de grands projets innovants. Il s’applique autant à l’établissement de nouveaux écoquartiers qu’à la revitalisation écoresponsable de quartiers existants.
Hydro-Québec vise ainsi à favoriser la création de milieux de vie qui s’imposeront comme des modèles, soit des quartiers dont la conception prendra notamment en compte l’économie d’énergie, la gestion écoresponsable de l’eau, la densité et la mixité des bâtiments ainsi que la protection et la mise en valeur des milieux naturels.
Le programme DUD prévoit un appui financier pouvant atteindre 45 cents par kilowattheure économisé, jusqu’à concurrence de huit millions de dollars pour l’ensemble des économies d’électricité.
André Labonté, responsable des relations avec les partenaires professionnels à la direction – Services et ventes – Clientèle d’affaires d’Hydro-Québec Distribution, explique : « C’est un programme qui est taillé sur mesure pour repousser les limites de l’aménagement et du bâtiment durables, plus particulièrement en ce qui a trait à l’optimisation de la consommation d’énergie des bâtiments et à l’utilisation de sources d’énergie renouvelables ».
« Nous pensons qu’avec l’appui financier d’Hydro-Québec, poursuit-il, nous pouvons créer, dès à présent, des écoquartiers qui seront de 10 à 15 ans en avance sur leur temps, à plus forte raison s’ils intègrent un réseau de chauffage communautaire à basse température. S’il est vrai que de tels projets nécessitent un investissement plus important au départ, ils génèrent des économies d’énergie à long terme. »
Charles Larouche, directeur de la Société de développement Angus (SDA), est bien placé pour en parler. En effet, la SDA participe au déploiement d’un vaste écoquartier dans l’îlot central du Technopôle Angus, à la limite sud-ouest de l’arrondissement montréalais de Rosemont–La Petite-Patrie. Ce projet englobe la construction de quelque 400 unités d’habitation et d’immeubles de bureaux totalisant 450 000 pieds carrés ainsi que l’aménagement de quatre places publiques et d’un stationnement souterrain pouvant accueillir 540 véhicules.
Ce futur écoquartier, dont le plan d’aménagement résulte d’une conception intégrée, se distingue par la boucle énergétique dont il sera pourvu. Une telle option a été envisagée dès le départ et elle a pu être retenue, en partie, grâce au programme DUD.
« Le soutien financier d’Hydro-Québec est une source de financement possible qui a été considérée, indique Charles Larouche. Il nous permettra de faire un projet exemplaire qui couvrira ses frais. »
Solution d’avenir
« L’aménagement de cette boucle énergétique, poursuit le directeur général de la SDA, vise à optimiser les échanges entre les fonctions endothermiques et les fonctions exothermiques afin de minimiser, voire d’éliminer, les émissions de gaz à effet de serre. »
Roland Charneux, vice-président exécutif chez Pageau Morel, est bien d’accord. Pour cet ingénieur qui a participé à la conception du plan d’aménagement de l’écoquartier Angus, il est évident que le recours aux réseaux de chauffage urbains se profile comme une solution d’avenir.
À ses yeux, ce qui la rend attrayante dans le cas d’un quartier qui mise sur la mixité des usages, c’est qu’elle permet de transférer la chaleur générée dans les bâtiments résidentiels, le soir et la nuit, aux bâtiments commerciaux, le jour venu. Et, inversement, de transférer la chaleur produite par ces derniers durant les heures de travail vers les résidences.
C’est sans compter qu’en plus de servir au chauffage des locaux, l’énergie excédentaire pourra assurer le chauffage de l’eau domestique toute l’année durant. « On peut ainsi, dans un cas comme dans l’autre, réutiliser la chaleur qui, autrement, aurait dû être évacuée à l’extérieur, dit‑il. L’important, en fin de compte, c’est qu’on évite ainsi d’en produire. »
Selon cet expert en génie mécanique et bioclimatique, une autre bonne raison milite en faveur de l’installation d’une boucle énergétique dans un projet d’écoquartier : elle constitue une solution évolutive qui pourra être bonifiée tout au long du développement du quartier, donc sur plusieurs années.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en plus de permettre l’application de stratégies assurant l’échange, le stockage et le partage de la chaleur et du froid entre des bâtiments, une boucle énergétique bien conçue peut favoriser l’utilisation évolutive de sources d’énergie renouvelables comme la géothermie et le solaire passif, pour ne citer que ces exemples courants, mais aussi la récupération de la chaleur des eaux grises.
« Une fois un réseau en place, indique Roland Charneux, on pourra l’alimenter de toutes sortes de façons, voire au moyen des technologies qui émergeront à l’avenir. »
Pour Bernard Aubin, conseiller – Commercialisation, travaillant pour les programmes en efficacité énergétique pour la clientèle résidentielle à Hydro-Québec, cela démontre bien toutes les possibilités qu’offre le programme DUD. « Il s’agit d’un véritable levier pour réaliser des projets s’accompagnant de gains environnementaux indéniables. C’est pourquoi nous sommes disposés à appuyer de tels projets qui seront bénéfiques à toute la société québécoise », conclut-il.
Le programme vise à favoriser la réalisation de projets qui, à l’échelle des quartiers, mettront l’accent sur l’utilisation de sources d’énergie renouvelables et sur l’optimisation de la consommation d’énergie des bâtiments au moyen de technologies et de systèmes performants.
Pour être admissible au programme DUD, un projet doit notamment :
- porter sur la construction d’au moins 50 habitations et respecter les principes du développement durable ;
- favoriser la densité urbaine et la mixité des bâtiments (vocations résidentielle, commerciale ou institutionnelle) ;
- favoriser la diversité des habitations (taille et type).
Le projet doit respecter les conditions suivantes :
- la performance énergétique de chacun des bâtiments doit être améliorée d’au moins 20 % par rapport aux références qu’utilise Hydro-Québec ;
- les mesures prescrites doivent absolument être mises en place en ce qui a trait à l’isolation des toits, des murs et des planchers, au fenêtrage et à la ventilation ;
- une source d’énergie renouvelable autre que l’électricité provenant du réseau d’Hydro-Québec, par exemple des panneaux solaires, doit être utilisée si le projet ne prévoit pas de système de chauffage communautaire.
*Cet article s’inscrit dans le cadre d’un contenu partenaire