La Coalition canadienne de l'énergie géothermique (CCÉG) vient de publier un rapport statistique intitulé État de l'industrie canadienne de la géothermie 2011 - Analyse du marché et enquête de l'industrie. Présentant un portrait exhaustif et crédible de l'industrie canadienne de la géothermie, cet ouvrage propose pour la première fois des statistiques d'installation par province pour une période de quatre ans, soit de 2007 à 2010.
Le rapport montre que le marché canadien pour les thermopompes géothermiques a augmenté de plus de 40 % en 2005 et de plus de 60 % annuellement en 2006, 2007 et 2008. Le marché s'est accru d'un autre 5 % en 2009 avant de connaître un recul en 2010, le premier depuis 2003. Selon les données préliminaires recueillies par la CCÉG, le marché se serait stabilisé en 2011 pour le Canada dans son ensemble.
Ensemble, l'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique représentaient 87 % du marché en 2010 par rapport à 76 % en 2007. Le Manitoba est la seule province canadienne ayant connu un recul du marché pour chacune des années 2007, 2008, 2009 et 2010. En fait, le marché des pompes à chaleur géothermiques s'est littéralement écroulé de 64 % entre 2007 et 2010, de loin la pire performance de toutes les provinces canadiennes.
« Au fur et à mesure que de nouvelles statistiques sont disponibles et que notre capacité d'analyse s'améliore, la CCÉG est de plus en plus en mesure d'établir des comparaison interprovinciales et d'identifier ou de qualifier les échecs expérimentés ou les succès connus dans le marché », observe Denis Tanguay, président-directeur général de la CCÉG.
Les capacités d'analyse de la CCÉG et les connaissances de l'industrie de son personnel ont déjà été mises à contribution pour aider les gouvernements provinciaux dans le développement de politiques et de règlements. La CCÉG publiera bientôt une feuille de route technologique portant sur l'industrie de la géothermie ainsi qu'un document qui contient des recommandations de politiques.
Les données à la base de ce rapport proviennent de différentes sources et ont été accumulées sur une période de plus de cinq ans. Du nombre, on compte trois enquêtes annuelles de l'industrie ainsi que des données de marché provenant des formulaires de qualification des entreprises de la CCÉG. La base de données des systèmes certifiés par la CCÉG, qui proposent des renseignements techniques sur plus de 16 000 systèmes résidentiels fournis par plus de 800 entreprises, a aussi été utilisée. De l’information supplémentaire a été tirée de rapports annuels d'entreprises choisies et de documents publiés par des agences gouvernementales.
Faits saillants
- Après plusieurs années de croissance soutenue, l'industrie canadienne de la géothermie a fortement reculé en 2010 avec une baisse globale de 28 % du nombre d'unités installées. Selon les données préliminaires recueillies par la CCÉG, le marché se serait stabilisé en 2011 pour le Canada dans son ensemble.
- Ensemble, l'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique représentaient 87 % du marché en 2010 par rapport à 76 % en 2007.
- Le Manitoba est la seule province canadienne ayant connu un recul du marché pour chacune des années 2007, 2008, 2009 et 2010. En fait, le marché des pompes à chaleur géothermiques s'est littéralement écroulé de 64 % entre 2007 et 2010, de loin la pire performance de toutes les provinces canadiennes.
- L'Ontario, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick mènent en termes d'installations per capita. Affichant le plus haut taux d'installations per capita en 2007, le Manitoba se retrouve en quatrième position dès 2008, place qu'il occupe depuis, mais talonné de très près par la Colombie-Britannique, l'Île-du-Prince-Édouard et le Québec.
- Quand on regarde la moyenne des installations géothermiques de 2008 à 2010, on constate que 56,4 % des systèmes résidentiels possèdent un échangeur de sol horizontal et 24,2 % un échangeur vertical. Les systèmes à boucle ouverte suivent avec 13 % et ceux avec des boucles de lac et d'étang comptent pour 6,4 %.
- Au Canada, des milliers de systèmes géothermiques ont été installés dans les maisons existantes depuis 2007. Pour les années 2008, 2009 et 2010 combinées, ces systèmes ont remplacé le mazout et l'électricité dans des proportions semblables de 39,2 % et 39,1 % respectivement. Le remplacement du propane suit dans une proportion de 10,1 % et le gaz naturel dans une proportion de 7,2 %. Enfin, les systèmes géothermiques ont remplacé une combinaison de bois, de granules de bois, de mazout et d'électricité ou de mazout et de bois dans 4,5 % des cas.
- En 2010 au Canada, le prix moyen par tonne pour un système vertical était de 7 886 $ et de 6 116 $ pour un système horizontal. Le prix total moyen pour un système vertical de quatre tonnes était de 31 544 $ et de 24 464 $ pour un système horizontal.
- Environ 80 % des systèmes vendus au Canada sont équipés avec une unité de chauffage auxiliaire.
- Une marque importante de thermopompe géothermique a perdu une part de marché significative entre 2008 et 2010. Cette baisse marquée dans un contexte de croissance généralisée de l'industrie a profité à de petits fournisseurs et distributeurs alors que les autres marques importantes ont vu leur position s'améliorer légèrement.
- Au Canada, 20 % de toutes les installations résidentielles sont complétées par 9 entreprises d'installation et 50 % de toutes les installations par 47 entreprises.
- Au cours des dernières années, l'industrie canadienne de la géothermie est devenue plus compétitive alors que la capacité manufacturière et la distribution se sont améliorées dans un marché en croissance rapide.
Le rapport l'État de l'industrie canadienne de la géothermie 2011 - Analyse du marché et enquête de l'industrie, peut être consulté sur le site Internet de la CCÉG, à l’adresse suivante : www.geoexchange.ca.
Source : CCÉG