En milieu urbain, la température peut atteindre jusqu’à 10 °C de plus que dans les régions limitrophes. Dans la métropole, les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses. Le phénomènea des îlots de chaleur urbains ne fait qu'aggraver cette tendance au réchauffement climatique et aux problèmes de santé respiratoire. Balade au sein des îlots de chaleur du centre-ville de Montréal.
Organisée par Le Cœur des sciences, la balade scientifique Les îlots de chaleur urbains propose une visite à pied en plein centre-ville de Montréal, en compagnie d'Olivier Canuel Ouellet, étudiant en comportement thermique des matériaux et en formation des îlots de chaleur urbains à la maîtrise de géographie à l'UQÀM. Mis sur pied par l'UQÀM, le Cœur des sciences est un centre culturel scientifique qui a pour mission de contribuer au développement de la culture scientifique du grand public.
Un îlot de chaleur désigne une élévation localisée des températures, particulièrement des températures maximales de jour et de nuit, enregistrées en milieu urbain, par rapport aux zones rurales. Ce phénomène accentue la fréquence, la durée et l’intensité des vagues de chaleur accablante en milieu urbain, menaçant la santé des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies chroniques. La pollution atmosphérique serait même à l’origine de 1 500 décès prématurés par année à Montréal.
À travers cinq lieux du centre-ville, la visite nous expose les différents facteurs contribuant à la formation d'îlots de chaleur. En plus du climat local, influencé par la température, l’humidité et le vent, ces facteurs sont les émissions de gaz à effet de serre, la perte progressive du couvert forestier, l’imperméabilité et les bas albédos des matériaux, les propriétés thermiques des matériaux et la morphologie urbaine.
Les mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains sont nombreuses, mais malgré les avancées technologiques et recherches dans le domaine, le verdissement et la perméabilité des matériaux sont encore les deux facteurs les plus influents en ce qui concerne la lutte aux îlots de chaleur. La végétation joue un rôle essentiel de protection contre la chaleur grâce au phénomène d’évapotranspiration et d’ombrage des sols et des bâtiments. Dans les villes le taux d’infiltration des sols est de seulement 15 %, tandis qu’en milieu naturel environ 50 % des eaux de pluie sont infiltrées dans le sol, ce qui modifie le parcours naturel des eaux pluviales et l'évaporation. Des solutions d'aménagement simples mais essentielles afin de limiter les impacts négatifs sur l’environnement et la santé.
La prochaine balade aura lieu le 17 juillet.