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13 avril 2015
Par Marie-Noëlle Deblois

Un concept étudiant inspiré par le mouvement de l’onde : le pavillon communautaire Ondo.

Onde. Voilà un mot qui prend tout son sens pour Samuel Pineault et Francis Gagnon Boucher. Car c’est autour de l’ondulation créée par une goutte d’eau qu’ils ont articulé le concept qui leur a valu le prix du Projet vert lors du vernissage des finissants en technique d’architecture du Cégep Lévis-Lauzon en 2014. Un design portant sur l’implantation d’un pavillon communautaire au sein du futur écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres, à Québec. 

Le point de départ de l’idéation des deux étudiants : l’annonce de l'aménagement d'un écoquartier aux limites du quartier Saint-Roch créera une onde de choc. « Pointe-aux-Lièvres signifie un virage clair de la Ville de Québec en matière de développement durable. Pour nous, il s'agissait d'un point d'impact en matière d'aménagement vert. Notre bâtiment est le résultat du passage d’une onde verte sur le site », indique Francis Gagnon Boucher. 

Le mandat confié aux étudiants consiste en l'élaboration d'un bâtiment simple, rassembleur, écologiquement viable et intégrant une structure de bois. Afin de poursuivre leur prémisse, le duo qui allait remporté le prix Projet vert a poussé la réflexion de l'onde un peu plus loin. « Pour bien comprendre le phénomène de l'onde, explique Samuel Pineault, nous avons déposé les plans d'implantation [du futur bâtiment] dans un bain, puis laissé tomber quelques gouttes d'eau. 

« Nous avons ensuite photographié et filmé le mouvement, ajoute-t-il du même souffle. Les résultats obtenus, confirmés par un professeur de physique, ont donné le ton au projet. Nous souhaitions que notre projet respecte en tout point les proportions réelles de l'onde. » 

Propagation de l’onde

Cette volonté s’est traduite tant dans la forme du bâtiment que dans l'aménagement du site. Le pavillon communautaire se trouve au sein d'un parc où tous les sentiers aménagés respectent les propriétés de l'onde. Au niveau du bâtiment, le mouvement est recréé grâce à la vaste toiture arquée entourée de bassins d'eau. 

L'eau occupe d'ailleurs une place prédominante à l’intérieur du concept. Des bassins, aménagés de part et d'autre de la toiture arquée, permettent de recueillir l'eau de pluie. Celle-ci est ensuite utilisée pour alimenter les appareils de plomberie et l'entretien des espaces végétalisés.   

Sur le plan électromécanique, des panneaux photovoltaïques orientés plein sud permettent de produire un maximum d'énergie solaire. L'hiver, des puits géothermiques répondent aux besoins en chauffage. De plus, le pavillon profite du chauffage urbain produit pour alimenter l'écoquartier. 

Du côté des espaces intérieurs, la simplicité est au rendez-vous comme le démontre le recours à la ventilation naturelle. « Le bâtiment est orienté de sorte que l'air puisse frôler les bassins d'eau, permettant ainsi de la rafraîchir. L'air neuf entre ensuite par les fenêtres ouvrantes et rafraîchit la pièce centrale. Des ouvertures au-dessus des murs-rideaux servent à l'évacuation de l’air chaud par convection », précise Samuel Pineault. 

Et combien d'heures de travail ce projet leur a demandé ? Difficile à dire pour les deux technologues. « Nous avons commencé à imaginer ONDO bien avant le début de la session. Nous avons recueilli une multitude de documentations concernant différentes innovations. Au final, environ 25 % de cette information a été utilisée pour la conception. Durant la session, neuf heures par jour, cinq jours par semaine. »

Mesures durables intégrées
  • Système géothermique
  • Panneaux photovoltaïques
  • Structure en bois
  • Ventilation naturelle
  • Éclairage naturel
  • Toiture végétalisée
  • Bassin de biorétention avec zones sèche et humide
  • Appareils de plomberie à faible débit
  • Acier inoxydable pour la toiture reflétant plus de 95 % des rayons lumineux
  • Conteneur semi-enfoui