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8 septembre 2011
Par Rénald Fortier

Le projet Culti-Vert : une oasis de verdure démonstrative déployée sur la toiture du Palais des congrès de Montréal. 

Avec ses 144 000 pieds carrés de toiture, le Palais des congrès de Montréal était tout désigné pour mettre en vitrine les différentes technologies et techniques permettant de verdir les toits des édifices commerciaux et institutionnels des grands centres urbains. Et c’est justement ce à quoi il s’est affairé dans la foulée de Culti-Vert, un projet inédit élaboré et réalisé en collaboration avec le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CÉUM).

Le projet s’est déployé à compter du printemps 2011 et au cours de l’été suivant sur une section du toit surmontant le cinquième étage de l’édifice. Couvrant près de 6 000 pieds carrés, cette zone est subdivisée en secteurs dédiés aux toitures vertes, aux jardins potagers et aux murs végétaux.

La démarche du Palais des congrès et du CÉUM visait bien sûr à réduire les îlots de chaleur au centre-ville, à y améliorer la qualité de l’air et à ralentir l’écoulement des eaux de pluie vers le réseau d’égout municipal. Mais elle poursuivait aussi l’objectif, et c’est là sa grande particularité, de créer un effet d’entraînement au sein de l’industrie immobilière montréalaise.

« La réalisation de ce projet s’inscrit dans la continuité de notre engagement envers le développement durable, notamment sur le plan de la gestion écologique de nos installations, indique Chrystine Loriaux, directrice du marketing et des communications du Palais des congrès. Mais c’est aussi pour nous l’occasion d’encourager les autres propriétaires et gestionnaires d’immeubles montréalais à nous emboîter le pas en verdissant leurs toits. »

Il faut dire que l’établissement est bien placé pour montrer la voie à suivre, car le projet Culti-Vert s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de verdissement de sa toiture. Après l’aménagement d’une surface de 20 000 pieds carrés à vocation événementielle l’an dernier et de la zone démonstrative en 2011, deux autres sections de toit y seront végétalisées à plus ou moins brève échéance.

Pour Mario Poirier, le directeur immobilier du Palais, il s’agit de démontrer qu’il est à la fois possible et bénéfique de verdir les toitures des édifices commerciaux et institutionnels existants. Et aussi d’étaler tout l’éventail de solutions disponibles pour articuler des projets en ce sens.

« Les technologies et techniques mises en valeur sur le toit du Palais des congrès sont éprouvées, précise l’architecte Owen Rose, associé de l’Atelier TauTem, chargé des aspects architecturaux de Culti-Vert. Les propriétaires et gestionnaires immobiliers seront en mesure d’en visualiser les aspects, de s’enquérir de caractéristiques comme leur poids, de connaître les exigences sur le plan de leur entretien, etc. Ils pourront ainsi se faire une bonne idée des solutions qui conviennent le mieux à leurs besoins particuliers. »

Aux yeux de Luc Rabouin, directeur général du CÉUM, il ne fait pas de doute que Culti-Vert introduira une vague de fraîcheur au centre-ville. D’autant plus qu’il bénéficie du soutien de partenaires majeurs tel BOMA Québec, qui en fera la promotion auprès de l’industrie immobilière, la Direction de la Santé publique de Montréal, la Conférence des élus de Montréal et la Ville de Montréal.

« Ce projet, observe-t-il, constitue une plate-forme qui nous permettra d’accentuer nos efforts de promotion des toits verts. Il y a un potentiel de verdissement des toitures incroyable au centre-ville et le Palais des congrès, qui a un grande capacité d’attraction, vient de lancer le mouvement. »

Soulignons que le Palais des congrès distribuera les légumes qui seront récoltés sur son toit à des organismes communautaires ainsi qu’à son service de traiteur. En 2010, ce dernier avait ainsi reçu les quelque 200 livres de tomates produites dans la zone verte événementielle.

Les secteurs
  • Toits verts : aire de 1 500 pieds carrés (réalisée par Toits Vertige) mettant en valeur cinq technologies disponibles au Québec, soit celles de Soprema, Hydrotech, Xero Flor, LiveRoof et ZinCo Canada.
  • Toits-jardins : section de 3 500 pieds carrés montrant quatre types de contenants utilisés pour l’agriculture urbaine : les bacs de culture d’Alternatives et de Biotop Canada, les smarts posts (poches en géotextile) ainsi que des bacs dits permanents (boîtes à fleurs en bois isolées).
  • Murs végétaux : zone de 1 000 pieds carrés consacrée à des vignes saisonnières et permanentes qui s’étalent sur différentes structures, dont une grande arche.

 

Les solutions

Les différentes solutions de verdissement mises en valeur sur le toit du Palais des congrès feront chacune l’objet d’une présentation sur voirvert.ca au cours des prochaines semaines. Vous pourrez ainsi y prendre le pouls de leur comportement dans la foulée de Culti-Vert, en plus d’y trouver de l’information sur la composition de leur aménagement, leurs caractéristiques techniques et leurs applications.