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Une vitrine sur les solutions phytotechnologiques

4 septembre 2019

Le Jardin botanique de Montréal dispose maintenant du premier pan d’une vitrine qui démontrera les bénéfices environnementaux des phytotechnologies.

La réalisation de ce projet d'Espace pour la vie se traduira par l’implantation progressive des sept stations qui composeront le Parcours des phytotechnologies à l’horizon 2024. S’inscrivant dans la foulée de la restauration et de la mise en valeur du jardin aquatique situé au cœur du Jardin botanique, le projet vise à démontrer l’importance de développer et de mettre à profit des solutions alternatives propres et efficaces pour réduire la pollution de l’eau, des sols et de l’air. Sans oublier la pollution sonore.

Une vitrine sur les solutions phytotechnologiques. Photo : Mathieu Rivard / Jardin botanique

Cest ainsi que le Parcours des phytotechnologies du Jardin botanique permettra notamment, à terme, de traiter les eaux de ruissellement, de diminuer l’effet d’îlot de chaleur du stationnement et de stabiliser les berges des étangs, en plus de montrer comment atténuer le bruit urbain et décontaminer les sols.

Marais épurateurs

Inaugurée récemment, la première station du parcours à voir le jour est désignée sous l’appellation Les marais épurateurs. Conçu par le Groupe Rousseau Lefebvre, cet aménagement est constitué de deux marais filtrants sous-surfaciques fonctionnant en complémentarité : l’un est à flux horizontal; l’autre, à flux vertical. L’eau chargée de résidus y est purifiée, puis retournée aux bassins de collecte et, ponctuellement, aux plates-bandes de plantes ornementales.

Les marais épurateurs, rappelle Espace pour la vie, sont des lits de gravier et de sable dans lesquels s’enracinent les plantes, et où circule l’eau chargée de matière organique. L’enchevêtrement racines-substrat crée un tamis qui retient au passage les particules solides. Les nombreux micro-organismes qui vivent sur les racines éliminent l’azote, tandis que les graviers se chargent du phosphore en surplus.

Composantes à venir

Une vitrine sur les solutions phytotechnologiques. Photo : Mathieu Rivard / Jardin botanique

La composition des six autres stations qui seront implantées en séquence au fil des prochaines années se décline comme suit :

  • La décontamination (2020) : une partie du Jardin botanique étant implantée au-dessus d’une carrière ayant autrefois servi de site d’enfouissement, les sols de ce secteur seront utilisés pour créer une zone de recherche sur la décontamination par phytoremédiation.
  • La maître des plantes envahissantes (2020) : l’étang de la Maison de l’arbre Frédérick-Back étant particulièrement affecté par les plantes envahissantes, il sera utilisé pour illustrer différentes techniques de réhabilitation pour les contrôler.
  • Les îlots de fraîcheur (2022) : Le stationnement principal du Jardin botanique constituant une mer d’asphalte, on y créera des zones de rétention d’eau munies d’un système écologique de filtration. Permettant une meilleure gestion des eaux pluviales, ce nouvel aménagement réduira l’effet d’îlot de chaleur, tandis que l’eau recueillie et amassée alimentera de nouveaux espaces verts.
  • Le mur végétal (2022) : l’aménagement d’un mur vivant végétalisé constituera un écosystème vertical qui purifiera l’air, accroîtra l’humidité, servira d’écran sonore et de refuge pour la faune aviaire et les insectes.
  • Le toit végétalisé et les marais filtrants (2024) : un bâtiment pour les services sanitaires sera ajouté au pavillon qui permet aux enfants de s’abriter en cas de pluie, ou de grandes chaleurs, aux Jardins-jeunes. Cette nouvelle construction sera surmontée d’une toiture végétalisée dont les eaux usées seront purifiées par des marais filtrants.
  • La stabilisation des rives (2024) : les phytotechnologies seront utilisées pour stabiliser les berges et limiter la propagation des plantes envahissantes dans le secteur des étangs.

Espace pour la vie, soulignons-le, bénéficie de la collaboration de scientifiques du Jardin botanique et de l’Institut de recherche en biologie végétale pour réaliser le Parcours des phytotechnologies. Évalué à 14,5 millions de dollars, le projet est financé par la Ville de Montréal et la Fondation Espace pour la vie.

Source : Espace pour la vie