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L’écoconception : une solution profitable

14 février 2014

Pour 96 % des répondants, l'écoconception de produits a un effet positif ou neutre sur les profits de l'entreprise. C'est ce que révèlent les résultats de l'étude La profitabilité de l'écoconception : une analyse économique commandée par l'Institut de développement de produits (IDP) et le Pôle Éco-conception et Management du Cycle de Vie de Saint-Étienne en France.

Selon l'étude, la marge bénéficiaire des produits écoconçus se situe en moyenne à 12 % au-dessus de la marge des produits conçus de façon conventionnelle. « Alors qu'il est généralement perçu que la protection de l'environnement se fait au détriment de la rentabilité de l'entreprise, ce n'est pas le cas avec l'écoconception », précise Bertrand Derome, directeur général de l'IDP.

Pour une grande majorité de répondants, la démarche d'écoconception génère en outre des retombées positives, autres que financières. On note entre autres l'amélioration de la notoriété et de l'image de l'entreprise, l'augmentation de la motivation et de la fierté des employés ainsi qu'une meilleure relation avec les clients. « Il s'agit non seulement d'une approche prometteuse pour améliorer la rentabilité de l'entreprise, mais de plus l'écoconception peut devenir un avantage concurrentiel appréciable », selon Paul Lanoie, professeur d'économie à HEC Montréal et chercheur associé à l'étude.
C'est sans compter les nombreux gains environnementaux résultant d'une démarche qui prend en compte différentes étapes du cycle de vie du produit, par exemple l'élimination de produits dangereux, la réduction de l'utilisation de matières, la réutilisation et la recyclabilité du produit en fin de vie, et la réduction des émissions de CO2 de l'entreprise. En plus de réduire l'empreinte écologique du produit, plusieurs entreprises réussissent à en améliorer des aspects fonctionnels tels que son ergonomie et sa durabilité. 

Ainsi, « l'entreprise capable d'offrir des produits à la fois plus verts et plus pratiques aurait la formule gagnante », affirme Sylvain Plouffe, professeur de design à l'École de design industriel de l'Université de Montréal, autre chercheur associé à l'étude.

Source : IDP